Ukraine
États-Unis, Européens et Nations Unies condamnent le bombardement russe qui a fait au moins 34 morts dimanche 13 avril, à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine. L’attaque est la plus meurtrière sur une zone civile depuis des mois, et notamment depuis la reprise de contact entre Washington et Moscou mi-février.
Emoi des Occidentaux après le bombardement russe qui a fait au moins 34 morts et des dizaines de blessés, dans la ville de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine. L’attaque intervient en pleines tractations diplomatiques pour une trêve, deux jours après la visite d'un haut-responsable américain en Russie.
L'attaque sur Soumy constitue "un rappel brutal" de l'impératif de négocier pour mettre fin à "cette terrible guerre", a estimé la Maison Blanche.
À Soumy, les secours ukrainiens ont affirmé que Moscou avait frappé dimanche matin 13 avril le centre-ville avec des missiles "au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue". Une frappe en deux temps, la seconde frappe touchant les personnes venues au secours des victimes de la première.
L'attaque à Soumy a eu lieu le dimanche des Rameaux, une date importante dans le calendrier chrétien qui marque l'entrée dans la Semaine sainte. Les autorités ont décrété trois jours de deuil.
Ce bombardement a suscité la condamnation de l'émissaire américain pour l'Ukraine, Keith Kellogg, qui a dénoncé sur X une frappe "inacceptable" qui "dépasse les limites de la décence".
"C'est un crime de guerre grave, délibéré et voulu", a dénoncé le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, tandis que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a déploré une frappe "horrible et lâche" qui "contredit tout engagement réel en faveur de la paix".
La Russie exerce une pression croissante sur les régions ukrainiennes voisines de Soumy et de Kharkiv, depuis qu'elle a largement repoussé une percée ukrainienne sur son territoire, dans la région de Koursk.
"Cette guerre, chacun sait que c'est la Russie, seule, qui l'a voulue. Aujourd'hui, il est clair que c'est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre", a fustigé le président français. Emmanuel Macron appelle à "des mesures fortes" pour imposer une trêve à Moscou.
La Russie a attaqué l'Ukraine sans relâche ces dernières semaines, malgré le mécontentement exprimé par Donald Trump qui a appelé les Russes à cesser de "bombarder comme des fous", et qui fait pression pour arrêter la guerre.
Washington a organisé des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui se prolongent et n'ont pas abouti à une cessation globale des hostilités. Dans ce cadre, l'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré vendredi 11 avril Vladimir Poutine en Russie, pour la troisième fois depuis février.
Dans une interview enregistrée avant la frappe sur Soumy et diffusée dimanche par la chaîne de télévision américaine CBS, Volodymyr Zelensky a appelé Donald Trump à se rendre en Ukraine pour constater les dégâts.
"Vous comprendrez ce que Poutine a fait", a-t-il ajouté, soulignant "qu'on ne peut pas faire confiance à Poutine". Kiev et des capitales occidentales soupçonnent la Russie de faire traîner à dessein les discussions.
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