La journée Fratelli du diocèse de Nice a permis la création d'une journée sur la migration à Don Bosco le 16 novembre. Elle s'adresse à tous ceux qui se posent des questions sur une thématique aujourd'hui clivante. La promesse: dire tout ce qui n'a jamais été dit sur la migration.
Le 16 novembre de 9h à 14h, à Don Bosco, deux diacres niçois, Claude Seguin et Philippe Collet, vont aborder la question des migrations sur inscription. Une question très médiatisée, souvent avec ses aspects négatifs. Loin de tout cliché, les deux diacres vont présenter du concret: des témoignages et du vécu. Entretien avec Claude Seguin.
La question des migrants est souvent vue avec un oeil négatif. Vous, vous voulez nous dire qu'il n'y a pas que ça ?
Absolument. Dans la pastorale d'accueil JRS Welcome dont je m'occupe, nous avons observé et on s'est dit qu'il était bien de créer une journée pour sortir de ce discours, très négatif que l'on entend aussi chez les catholiques. Ce discours est basé sur des peurs et il est compréhensible. Mais ce qui peut faire changer le regard, c'est la rencontre. Et c'est cette appréhension que l'on connaît lorsque des familles de JRS Welcome accueillent des migrants.
Alors, que ne voyons nous pas ?
La réalité humaine avec la souffrance depuis le moment ou l'on quitte le pays et l'arrivée, parfois traumatisante en France. Nous on offre à ses personnes la possibilité de souffler. Ils se reconstituent et ils regardent l'avenir avec du positif. C'est une découverte, c'est une richesse et un partage qui est vécu.
Vous proposez des témoignages ?
Trois témoignages dont celui de Mariam, Iranienne qui était adjointe du directeur d'une banque. Ille est arrivée à l'aéroport de Nice et son paysage était noir disait-elle. Quand elle a été accueillie, elle a pu se poser, régler les traumatismes de son départ et dire: j'ai accepté de ne plus regretté mon passé. Elle a fait une formation de comptable et elle est employée à l'Université de Nice.
On a d'autres personnes avec un niveau scolaire plus faible et ils trouvent leurs places. Si on enlevait les migrants dans le service à la personne ou aux ordures ménagères, on aurait du mal à s'occuper de toutes ces activités en France.
Le résultat des élections chez nous ne donne pas grand espoir sur l'opinion des maralpins.
Le chrétien ne doit jamais baisser les bras, il est porteur d'une espérance. Avoir un regard chrétien, l'Eglise est universelle et poser un regard chrétien c'est accepter de voir l'autre, découvrir la richesse qu'il y a en l'autre. On sait bien que l'on ne va pas changer la pensée de nos concitoyens mais on s'est dit qu'il fallait que l'on propose cette rencontre.
Repousser l'autre c'est repousser Dieu ?
D'une certaine manière oui. Le Pape emploie le terme de péché et il a raison.
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