Les algorithmes de la CNAF sont discriminants !, par Véronique Devise
En partenariat avec LE SECOURS CATHOLIQUE-CARITAS FRANCE
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TRIBUNE CHRETIENNE - Ces dernières semaines, le Rwanda a fait l’actualité, dans le cadre de l’accord très controversé avec le Royaume-Uni concernant les personnes en situation irrégulière en Angleterre. Sur place, aujourd'hui, de nombreuses femmes subissent violences et exclusions dans le “pays aux mille collines”.
Le Rwanda a beaucoup souffert et vit encore avec le traumatisme du génocide même si la plupart de ses habitants, très jeunes, n’étaient pas nés à ce moment-là. Plus des deux tiers de la population au Rwanda a aujourd’hui moins de 30 ans. Malgré tout, le poids du passé est très lourd.
Il y a quelques années, une étude a été menée par un de nos partenaires, les Commissions Diocésaines Justice et Paix (CDJP), dans la région des Grands lacs, au Rwanda, au Burundi et en République Démocratique du Congo. Cette étude a révélé que 61 % des femmes subissent des violences psychologiques et 33 % des violences physiques dans leur couple.
Esther nous raconte par exemple comment un viol l’a fait basculer dans l’exclusion : "J’étais étudiante. Un garçon m’a proposé de m’aider à payer mon matériel scolaire. Il a profité de moi et m’a forcé à coucher avec lui. Je suis tombée enceinte et mes parents adoptifs m’ont chassée de la maison en me disant que je ne valais rien."
Pour éviter ces situations douloureuses, les CDJP accompagnent les jeunes filles, les femmes, les couples, grâce à la médiation familiale, afin de réparer les liens brisés.
Des formations d'écoute active et de médiation sont aussi proposées aux curés des paroisses, qui sont un appui précieux pour libérer la parole.
Les femmes n’osent pas forcément dénoncer les violences qu’elles subissent, tellement le poids du patriarcat est lourd ! Le Rwanda a pourtant des lois en faveur des femmes, ainsi que des ministères dédiés.
Notre travail de sensibilisation cible donc aussi les autorités locales, pour que les messages passent. Et que les hommes, comme les femmes connaissent mieux les lois et donc leurs droits. C’est un changement de mentalité au niveau de la société toute entière ! Car les hommes ne sont pas les seuls acteurs de la violence : la famille, la culture, l’honneur, ont également un impact sur la violence.
Au-delà des médiations familiales et des groupes de parole, nos partenaires utilisent le théâtre de rue pour sensibiliser la population. L’objectif est vraiment d’avancer ensemble, et de faire évoluer les rapports hommes / femmes dans le dialogue et la compréhension mutuelle. C’est en effet un véritable projet de réconciliation !
Chaque jeudi, écoutez la chronique de Véronique Devise, la présidente du Secours catholique - Caritas France.
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En partenariat avec LE SECOURS CATHOLIQUE-CARITAS FRANCE
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