Nous sommes au pied de la montagne. Et j’ai déjà faim…. Au cœur du triduum pascal. Le récit de la passion du Christ nous a tous saisis ce week-end et encore hier. Le Christ a souffert et éprouve ce sentiment de solitude, d’abandon et d’incompréhension. Comme nous qui pouvons aussi, nous sentir paumés dans ce monde bouillants d’interaction, ou tant de maladresse et de détresse se vivent au tréfonds des cœurs. En cette année olympique, j’ose une comparaison un peu délirante ou osée.
Golgotha, avec ces trois croix, rassemble à un podium, avec ces trois places, celle du vainqueur, plus que les autres, et celle des challengers, qui l’entourent…
Le Christ est sur la croix, en haut du podium, nous sommes au cœur d’un drame et d’un renversement. Il est couronné, avec les épines, et cette couronne est celle des rois, des gouvernants, mais aussi celle des champions. Ils ont voulu une farce dérisoire. Ils seront pris à leur propre jeu, car le roi est réellement roi, d’un autre royaume, d’une autre économie. Et comme le dira Saint Paul, cette couronne est impérissable, c’est la couronne de la vie éternelle, et elle nous est promise.
Et il a à côté de lui, le bon et le mauvais larron, sur le podium, et le bon larron, appelé Dysmas, qui opère une remondata, c’est-à-dire qu’il gagne dans le temps additionnel ! Pour devenir le premier saint et entrer dans le royaume avec le Christ et revêtir non la médaille mais la couronne !
Saint Paul évoquait pour parler du sport la couronne périssable, celle qui célèbre la gloire des champions, et flatte leur ego mais nous courrons pour la couronne impérissable et inflétrissable, celle du Christ, qui ouvre le chemin de la vie éternelle…
Nous sommes déjà couronnés dans notre baptême, prêtres, prophètes et roi, et près de 7000 catéchumènes demain, seront baptisés, un record, et une attente immense qu’il nous faudra accompagner durablement avec cet enjeu de les intégrer à l’équipe des catholiques !
Quelques jours avant la résurrection du Christ, et la fête de Pâques, nous célébrons le triomphe de la vie sur la mort, et le sport, c’est la vie de la personne humaine, c’est le souffle. Le sport, c’est le dépassement de soi, nous disent les experts en marketing et les docteurs des Jeux olympiques. Et la foi en Jésus, en sa résurrection par la croix, c’est le dépassement du dépassement.
Je laisse le dernier mot à Saint Thérèse de Lisieux, "mon Dieu vous avez dépassé mon attente". Séraphim de Sarov, accueillant ses amis, "Tu es ma joie, Christ est ressuscité". Belle fête de la résurrection !
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !