L'éducation affective, relationnelle et sexuelle en question, par Pascale Morinière
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
LA CHRONIQUE DES AFC - Le projet de loi sur la fin de vie devait arriver avant la fin de l’été 2023. Il est maintenant promis avant l’été 2024 par le président de la République. Pour le moment, aucun texte n’a encore été présenté. Début janvier, une information suite à une cérémonie de vœux à l’Elysée, a même fait croire qu’il y aurait deux textes différents, l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur une aide active à mourir. Information démentie au bout de 24 heures.
Ces atermoiements reflètent les hésitations du président de la République qui se dit « intimidé » par le sujet. Il répète régulièrement qu’il entend « tenir ses promesses », mais il ne veut pas heurter les soignants frontalement et diffère le moment de la prise de décision.
Le nouveau ministre de la santé, Frédéric Valletoux, est, lui, plutôt opposé à l’aide active à mourir. Il a même cosigné deux tribunes, l’une affirmant que « chacun doit pouvoir continuer à partager avec celui qui le soigne ses peines et ses craintes les plus intimes sans que jamais le lieu où l’on soigne ne puisse être celui où l’on donne la mort ».
L’autre tribune plaidait pour que l’aide active à mourir et les soins palliatifs soient dissociés dans deux textes de loi séparés. Si le développement des soins palliatifs fait l’unanimité, ce n’est pas du tout le cas de l’aide à mourir refusée par 800 000 soignants.
Pour répondre à cette question, nous sommes allés enquêter en Belgique où l’euthanasie est légale depuis 2002. Une équipe des AFC a interviewé des médecins, infirmier, psychiatre… Si l’euthanasie est demandée pour « mettre fin aux souffrances », les témoignages recueillis montrent que la souffrance est comme déplacée du patient aux soignants qui pratiquent l’acte et, surtout, à la famille qui en hérite après la mort du proche. Regrets, culpabilité, deuil difficile, conflits intra familiaux sont comme transmis en héritage après ces morts provoquées.
Nous avons produit un documentaire sur ce sujet : « Les souffrances cachées de l’euthanasie », visible sur la chaine YouTube des AFC. Nous espérons ainsi avertir du danger de ce texte de loi en préparation. Seuls les soins palliatifs doivent être développés pour prendre soin avec délicatesse de chaque malade, jusqu’au terme ultime de sa vie !
Chaque mardi à 6h44 dans la Matinale, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.
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