Une rentrée scolaire difficile pour les élèves handicapés
En partenariat avec h'up entrepreneurs
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Cette année, 420.000 enfants porteurs de handicap sont scolarisés à l’école ordinaire alors qu’ils étaient seulement 320.000, cinq ans plus tôt, selon les chiffres de l’Éducation nationale. La politique d’inclusion à l’école se développe. Elle permet d’offrir à tous les enfants les mêmes chances et de compenser autant que possible les difficultés de ceux qui sont porteurs de handicap. Certains ont besoin d’aménagements des temps de travail ou d’aides matérielles. D’autres ont besoin d’une aide humaine, les AESH ou Accompagnants d’élèves en situation de handicap. Là aussi, des efforts ont été faits avec 4.000 AESH de plus cette année.
Le rapport sur "l’école inclusive", publié fin août par la défenseure des droits, est moins optimiste. La défenseure des droits, Claire Hédon, relativise cette vision optimiste et, à côté de ces chiffres, elle pointe des situations humaines parfois difficiles. Elle déplore "qu’au lieu de s’adapter à l’enfant, le système scolaire demande à l’enfant de s’adapter à lui". Elle relève que l’école accueille un nombre croissant d’enfants dont les besoins sont ignorés, notamment sur les temps périscolaires. Elle pointe l’absence de formation spécialisée des enseignants et accompagnants, le manque d’accessibilité ainsi que des programmes ou des salles de classe inadaptés.
Mieux, mais peut encore mieux faire... Encore récemment, une mère de famille alertait sur les réseaux sociaux de la suppression de l’AESH de son fils en raison d’une décision du Conseil d’État. Il s’agit d’une décision de novembre 2020 dans laquelle le Conseil d’État précisait que le financement des AESH sur le temps périscolaire : garderie, cantine ou étude, relevait des collectivités locales. De ce fait, rien n’est plus prévu pour les élèves scolarisés dans l’enseignement privé. Cette maman doit désormais venir aider son fils à déjeuner chaque jour en pique-niquant avec lui dans la voiture familiale !
Cela illustre ce que relevait le rapport de la défenseure des droits en parlant "d’un accueil trop souvent bricolé à l’école". Il nous faut encore passer du "bricolage" au "cousu main" pour donner vraiment à chacun selon ses besoins.
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