De l'an 500 à aujourd'hui, découvrez l'histoire du monastère Saint-Thierry et de ses Sœurs bénédictines

Entrer dans ce temps fort grâce à une communauté religieuse ajoute une dimension plus profonde encore à la liturgie et la prière car la vie monastique est construite autour de Dieu et des offices. Cette année, c’est donc au monastère de Saint-Thierry que RCF a posé ses valises et ses micros.

L’histoire du monastère de Saint-Thierry

Construit vers l’an 500 par Thierry, disciple de Saint Remi, ce monastère, situé sur la colline du Mont d’Hor au milieu des vignes, a d’abord abrité des moines jusqu’au XVIIIème siècle. Au début du XIIème siècle apparaît une haute personnalité. Celle de Guillaume, abbé de Saint-Thierry, ami de Saint Bernard qui a écrit en nombre des écrits spirituels remarquables. C’était la grande période de l’abbaye de Saint-Thierry dotée d’un scriptorium important. 

Après une longue interruption de vie monastique, le monastère de Saint-Thierry accueille de nouveau une communauté religieuse en 1968. Il s'agit de la communauté de Sainte Bathilde, une congrégation de sœurs fondée sur l’ordre de Saint Benoît et toujours présente aujourd'hui. 

Sainte Bathilde, une femme forte qui a inspiré la fondation de la congrégation

Marguerite Waddington-Delmas, Mère Bénédicte, est la fondatrice de la congrégation de Sainte Bathilde. D’origine anglaise, protestante, mère de six enfants et veuve, elle évolue vers le catholicisme et se convertit le 24 juin 1916.
Avec l’aide de Dom Besse, moine bénédictin et ami, Mère Bénédicte crée la congrégation en 1926 après de nombreuses difficultés à obtenir l’autorisation d’ouvrir un monastère avec une vie monastique bénédictine entièrement féminine.

Mère Bénédicte a choisi Sainte Bathilde comme protectrice de l'œuvre pour plusieurs raisons. C’était avant tout une volonté de Dom Besse d’élire ce modèle de courage, de conviction religieuse autant que d’abandon à Dieu. Sainte Bathilde fut mère et reine du Royaume de France sous les rois Mérovingiens. Ce fut un modèle de conduite au vu de ses responsabilités publiques, politiques, sociales et religieuses. C’était "une femme forte au cœur viril" et selon la communauté, Mère Bénédicte était une femme de la même trempe. 

La congrégation Sainte Bathilde aujourd’hui

Provocans ad volandum, c’est-à-dire "comme l’aigle entraînant ses petits à voler" (Dt 32,11) est la devise de la congrégation qui entraîne encore la vie monastique d’une vingtaine de sœurs, habitantes actuelles du monastère de Saint-Thierry. Elles suivent la règle de Saint Benoît résumée par la maxime Ora et labora, "prie et travaille". Leur vie est donc rythmée par la prière des offices et par le travail en ateliers avec une petite imprimerie, une fabrication de chapelets et un atelier de restauration de tapis d'Orient.

Le rayonnement de cette congrégation atteint Madagascar, le Bénin, le Vietnam, le Japon et l’Éthiopie. Cloîtrées mais toujours ouvertes sur le monde, les bénédictines accueillent exceptionnellement l’équipe de RCF, cette année.

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