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Enfant de diacre ou de pasteur : comment vivent-ils la vocation de leur parent ?

Un article rédigé par Laura Pierrez, Véronique Alzieu - RCF, le 14 janvier 2025 - Modifié le 14 janvier 2025
Je pense donc j'agisEnfant de diacre ou de pasteur : comment vivent-ils la vocation de leur parent ?

Diacre ou pasteur, ces vocations particulières demandent à l'entourage une certaine adaptation. Comment ces choix de vie sont-ils vécus par les membres de la famille ? Quels sont les impacts dans la vie des enfants ? Une émission Je pense donc J’agis présentée par Véronique Alzieu et Melchior Gormand.

© RDNE Stock project / Pexels© RDNE Stock project / Pexels

Les diacres ou pasteurs, celles ou ceux qui sont ordonnés ont répondu à un appel. Un appel à la fois de leur Église - catholique pour les diacres et protestante pour le pasteurs - et un appel dans leur for intérieur. Ils s’engagent dans une vie au service de l'Église et se voient confier différentes missions. "Je suis amené à être présent auprès des gens qui sont au service des plus pauvres. Je suis conseiller spirituel et j'assure le service de liturgie du diacre lors des dimanches et des grandes fêtes liturgiques", explique Bruno Cinotti, diacre depuis sept ans. Le point commun, avec les pasteurs de l'Église protestante, est qu’ils sont souvent mariés et ont des enfants. Un choix de vie qui engage leurs partenaires et leurs enfants. Comment vivent-ils la situation ?

Des enfants de pasteur ou de diacre témoignent

En France, être enfant de diacre ou de pasteur sort un peu de l’ordinaire. Certains le vivent comme quelque chose de pesant. "Lorsque j’étais jeune, c’était un peu lourd d’avoir un père pasteur, pour le côté public. J’étais souvent 'la fille de", témoigne Leila Baccuet, fille de pasteur, elle-même pasteure. Ce métier un peu différent n'empêche pas Leïla d'être admirative. "Mon père a toujours été pasteur et j’admire son parcours"Aujourd'hui, elle s’est appropriée sa foi et pratique son métier avec passion et dévouement. "J’ai toujours adoré l'Église et même adolescente, je n’ai jamais eu de période de rejet. J'adorais participer et aider. Puis j’ai laissé le temps au temps et plus tard, j’ai choisi à mon tour de répondre à cet appel et de devenir pasteure".

Romaric Cinotti est le fils de Bruno Cinotti, diacre depuis 7 ans. Lui n'a pas ressenti cette situation comme quelque chose d’oppressant. Heureux pour son père, il témoigne : "Avec mon frère, quand j'avais 13 ans, on a rédigé une lettre dans laquelle on pouvait s'opposer à son ordination, mais on était tout à fait d’accord avec sa décision. On faisait confiance à nos parents et on savait que c’était important pour mon père". Une ambiance de fierté qui règne dans la famille Cinotti avec des événements uniques qui restent gravés dans la mémoire des enfants. "Je suis fier de mon père car il a pris ce temps de discernement. Ce qui m’a marqué, c’est sa lecture de l’Evangile, avec la même voix que celle qui me lisait des histoires quand j'étais petit", confie avec émotion Romaric Cinotti.

Tout est une question d’équilibre

À l’inverse de pasteur ou de prêtre, "diacre, ce n’est pas un métier. C’est un choix de vie, une activité en plus", témoigne Bruno Cinotti. Les diacres ont pour défi de concilier leur vie de famille, leur métier et le diaconat. Comment un diacre peut-il trouver le temps de tout faire ? "Ça me prend du temps ! Surtout la liturgie le dimanche. Mais les autres activités se déroulent en semaine et plutôt en soirée, rarement en journée. J’essaie dans la mesure du possible de garder un équilibre", raconte le diacre qui n'a pas hésité à trouver des solutions pour faire au mieux. "Nous avons un petit accord avec mon épouse. Je dois noter sur l’agenda familial tout ce pour quoi je suis sollicité et parfois elle me dit quand c’est trop". Mais comment garder le sens des priorités ? "Ça ne vient pas déséquilibrer ma vie de couple ou de famille. La priorité, c’est la famille. Je suis au service de l’Église, mais je peux décliner des rendez-vous", complète-t-il.

En revanche, être pasteur est un peu différent. C’est un métier à part entière, qui comprend des études et une rémunération. "C'est un peu comme la prêtrise qui demande une formation et une vocation personnelle assez forte. Ce n’est pas une occupation, c'est une fonction à temps plein", explique Leïla Baccuet. C’est un engagement qui prend beaucoup de temps, mais c’est un choix qui demande un peu d'organisation : "Je n'ai pas d’enfant et mon mari est lui aussi pasteur. Nous veillons à nous ménager des moments ensemble. D’ailleurs, les paroisses sont tout à fait au clair là-dessus", souligne la pasteure.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Je pense donc j'agis
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