Marseille
Le 2 février, 40 jours après Noël, on fête la Chandeleur. Si la tradition veut que l'on mange des crêpes ce jour-là, l'origine de cette fête est la présentation de Jésus au Temple. Où le vieillard Syméon reconnaît en Jésus le Messie et la lumière du monde. Une lumière qui brille les ténèbres, symbole d'une espérance dans la noirceur de nos vies : voilà la véritable source de joie pour les chrétiens.
Dans la tradition juive, 40 jours après avoir accouché, une femme doit faire un rite de purification. Ce rite lui permet de retrouver sa pureté rituelle : "La pureté rituelle est très importante chez les juifs et notamment dans la famille de Jésus", explique Matthieu Thouvenot.
En plus de ce rituel qui concerne Marie, il se trouve que Jésus est le premier enfant mâle du couple formé par Marie et Joseph. En souvenir de la 10e plaie d’Égypte et de la libération du peuple juif, la tradition juive prévoit que l’on offre au Seigneur son premier enfant garçon. C’est ce que l’on célèbre quand on fête la Présentation de Jésus au Temple.
Dans le texte de Luc qui raconte La Présentation de Jésus au Temple, deux vieillards, Anne et Syméon, assistent à la scène. Ce dernier avait reçu la promesse par l’Esprit saint qu’il ne mourrait pas avant de voir le Messie. C’est ce célèbre passage de l’évangile que reprend le Cantique de Syméon.
« Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : "Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël." »
(Lc 2, 27-32 – Source : AELF)
La lumière qu’il décrit c’est Jésus, le Messie, "à la fois la gloire de son peuple et la lumière pour toutes les nations". C’est d’ailleurs l’origine du mot "chandeleur" : il vient des chandelles que l’on utilise ce jour-là. La tradition veut en effet que le 2 février au matin, on fasse une procession avec des cierges. "Pour montrer comment la lumière est en train d’arriver dans les ténèbres." Le père Matthieu Thouvenot rappelle que ce thème de la lumière et des ténèbres correspond à celui de Noël. "Le 2 février, c’est la dernière fête du temps de Noël."
La symbolique de la lumière est très forte, en ce jour de la Chandeleur et de La Présentation de Jésus au Temple. Affirmer que Jésus est la lumière du monde, c’est retenir pour aujourd’hui que la lumière est toujours là malgré les ténèbres de nos vies et du monde.
Ce n’est pas un hasard si le 2 février, c’est aussi la Journée de la vie consacrée, la fête des religieux et religieuses. "Se consacrer à Dieu c’est une manière d’être les témoins de la lumière dans le monde, partout où on est", nous dit Matthieu Thouvenot. Si manger des crêpes le jour de la Chandeleur est une source de joie, il existe une autre raison d'être dans la joie, autrement plus grande : fêter le Christ, lumière du monde. "Ayant reçu en moi la vie de Dieu, je vais rayonner de cette lumière autour de moi."
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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