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[L'Évangile du dimanche] La vie éternelle commence maintenant

RCF, le 4 novembre 2022 - Modifié le 6 novembre 2022
Enfin une Bonne Nouvelle[L'évangile du dimanche] La vie éternelle commence maintenant (Lc 20, 27-38)

Que devient on après la mort ? Existe-t-il une vie au-delà de notre existence terrestre ? Y retrouverons-nous ceux qui nous ont déjà quittés ? Ces questions sont celles de l’homme depuis l’aube de l’humanité. Elles traversent les civilisations et les religions et on les retrouve dans l'évangile de ce dimanche. On y voit Jésus répondre à des religieux qui le questionnent sur la résurrection. Explications de Nicole Fabre, pasteure de l'Église protestante unie de France (Epudf).

©Unsplash©Unsplash

 

Évangile du dimanche 6 novembre (Lc 20, 27-38)
Quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »

Source : AELF

 

Jésus face à une nouvelle controverse

 

Dans ce passage, Jésus est arrivé à Jérusalem après un long périple. Au chapitre 13, on voit Jésus se lamenter : "Jérusalem, Jérusalem... combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu !" (Lc 13, 34) Comme l'explique Nicole Fabre, "depuis qu'il est arrivé au temple, Jésus n'arrête pas d'avoir des controverses : des gens qui viennent par la parole le contrer". 

 

L'Évangile de ce dimanche décrit une controverse de plus, cette fois menée par des sadducéens, qui "sont des grands prêtres", des hommes de pouvoir issus de "l'élite du peuple". Dans le texte on voit qu'ils "ne sont pas du tout à l'écoute de la loi, ils l'instrumentalisent et s'en servent pour coincer Jésus jusqu'à l'absurde".

 

Une situation ubuesque

 

Quand on lit ce texte, on est tout d'abord surpris par la situation de la femme. Mais il y a là une coutume propre au temps de Jésus. "La femme, une fois qu'elle est mariée elle appartient au clan du mari." Et si elle ne donne pas de descendant à son mari, "la coutume prévoit que cela reste dans la tribu" : à l'époque cela ne paraissait pas incongru !

 

Reste que la situation décrite semble ubuesque : ces sept frères qui meurent les uns après les autres, après avoir épousé la même femme sans lui donner de descendance... Le chiffre 7 symbolise habituellement la perfection : la perfection de la loi suivie jusqu'au bout ? "Les sept frères sont allés jusqu'au bout de la loi, mais prise comme ça, la loi devient stérile, elle n'enfante rien."

 

Un texte sur la résurrection

 

Dans sa réponse aux sadducéens, Jésus fait mention des "enfants de ce monde" d'une part et des "enfants de Dieu" et "de la résurrection" d'autre part. Ce que Jésus "essaie de leur dire" c'est de les mettre en garde. Être "enfant du monde" c'est "se préoccuper de ses affaires sur le monde sans être à l'écoute de Dieu" et être enfant de Dieu, c'est être "porteur de la parole de Dieu". "Lorsqu'on est dans ce monde de la résurrection, on devient complètement porteur de cette parole, elle nous habite complètement."

 

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