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A plus d'un titre
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A plus d'un titre - page 4

Emission présentée par Jean-Claude DUVERGER, Anne-Marie VERGNON

Magazine littéraire en lien avec l'association de promotion de la lecture "Lire à Saint-Étienne".

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Episodes

  • ©rcf42.fr/Louis Reynard, de "lire à saint étienne"

    "Grand manuel de zoothérapie" de François Beiger

    24 décembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

     

     

    FRANÇOIS BEIGER Grand manuel de zoothérapie Dunod Petit cousin du docteur Albert Schweitzer, François Beiger rencontre à huit ans Paul-Émile Victor et découvre tout à la fois les Inuits et les chiens polaires. Fondateur de l’Institut Français de Zoothérapie en 2003 il en est toujours président aujourd’hui. Au XVIIIe siècle et dans un asile d’aliénés du nord de l’Angleterre, William Tuke, outré des conditions de vie infligées aux malades mentaux, décide pour réduire au maximum leurs angoisses de confier de petits animaux à ses patients. En 1964, deux siècles plus tard, le pédopsychiatre américain Boris Levinson - dont le chien était ce jour-là, et par le plus grand des hasards, dans son cabinet - eut la surprise de voir le jeune autiste qu’il recevait et qui refusait tout contact se mettre non seulement à caresser l’animal mais aussi à lui parler. L’idée d’utiliser des animaux comme médiateurs dans le traitement de désordres psychologiques était en marche. En 1975 François Beiger – passionné de Grand Nord, de chiens Sibérien-Husky, de sports de traîneau (il sera médaillé de bronze aux championnats d’Europe 88 et 89) et lui-même père d’un enfant trisomique - crée son propre élevage de chiens polaires puis en 1999 emmène au Groenland quatre handicapés mentaux de l’association Perce-Neige, opération qu’il renouvelle en 2003 avec cinq jeunes de l’ADAPEI Loire rencontrés à la Fête du Livre de Saint-Étienne. C’est cette année aussi qu’il crée l’Institut Français de Zoothérapie dans l’Isère. Aujourd’hui vingt ans ont passé et François Beiger, entouré de 13 anciens stagiaires de l’Institut, raconte le meilleur de leurs médiations et comment grâce à la présence d’un chien, d’un âne, d’un poney, d’un chat, d’un cochon d’Inde, d’un cheval ou d’un lapin - pourvu que l’animal « soit soigneusement sélectionné, entraîné et encadré par un professionnel spécialisé » - on peut venir en aide à des personnes jeunes ou moins jeunes, les aider à vaincre leur stress, leur mal être, leurs troubles mentaux, physiques ou sociaux, que ce soit à l’Institut, en cabinet libéral, à l’école, en Ehpad, en maison de retraite, à l’hôpital - militaire ou non - voire même derrière les barreaux d’une prison.

  • photos Rcf/Louis Reynard - Lire à St Etienne

    "Brassens. Des souvenirs trop beaux pour moi" de Agathe Fallet publié chez Equateurs

    17 décembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

     

     

    Agathe Fallet
    " Brassens. Des souvenirs trop beaux pour moi "
     (Équateurs)

    « J'écoute Brassens. Quand c'est lui qui chante. Personne ne devrait s'autoriser à le chanter. Sa voix ne s'est pas encore effacée, que je sache. Et si cela arrive, on le lira et on le lira encore. On aime réellement Brassens. Mais Georges est oublié. Il était en chair et en os. Il était tellement beau, incroyablement beau. Reste sa voix, il ne faut pas la couvrir. Je repense avec émotion à ces moments où, entre les deux copains, j'avais une place unique et privilégiée. Il était si rassurant, Georges, que je me sentais là à l'abri des difficultés. Auprès de cet homme pour moi énigmatique, la vie devenait simple. »

     

    Les chroniques de Jacques Plaine

    AGATHE FALLET Brassens, des souvenirs trop beaux pour moi Équateurs Épouse de René Fallet - ami à la vie à la mort de Georges Brassens et tous deux « braconniers de Dieu » et du reste – Agathe eut « une place unique et privilégiée » entre ces deux artistes. « René Fallet, Georges Brassens. Leur a manqué de partager la vache enragée qu’ils mangèrent chacun de son côté… ils vécurent très malheureux, n’eurent pas d’enfants, et rirent beaucoup. Ils n’aimaient pas l’idée de devoir mourir. Ils moururent jeunes… je suis venue près d’eux à l’âge de seize ans… » Agathe raconte et revisite à travers quelques photos – dont celles de Doisneau – l’histoire qu’elle a vécue à l’ombre de ces deux êtres d’exception. René, qui avec « Banlieue sudest » - et à tout juste vingt ans - créa l’événement de la rentrée littéraire 1947 (le premier roman « pour grandes personnes » que mon père m’ait donné à lire, précisant perfidement qu’il était écrit par un gamin de mon âge) et Georges, l’homme à la « Mauvaise réputation » et aux « Copains d’abord. » L’anar idéal pour mettre en musique « Le drapeau noir flotte sur la marmite ». À travers les lettres de René – les lettres d’avant leur mariage en juillet 56 – elle nous fait découvrir Jeanne, celle de « la cane », Marcel, le Marcel de Jeanne « Ben bon je m’arrête, Marcel fait les pieds au mur » mais aussi Püpchen. La Püpchen aux talons aiguilles « je suppose qu’elle les quittait pour dormir ». La Püpchen de Tallinn qui dix-huit ans plus tard rejoindra Georges sous la terre du cimetière de Sète. Ce livre est un voyage « au centre d’un passé heureux » : un repas de communion solenelle « à laquelle il manque un n », la découverte d’un petit chat Siamois, une tournée des brocanteries autour de Jaligny pour meubler Crespières, une partie de 421 ou une autre « à faire le quatrième » à la belote, une leçon de conduite dans la vieille DS de Georges. « Je voudrais bien pouvoir revivre des moments comme ceux-là ». Un bijou fait de petits riens mais tellement plus fort que les biographies de professionnels de la nécro qui de mémoire d’Agathe « n’ont jamais versé la moindre larme ».

  • Albine Novarino-Pothier/Lire à ST-Etienne cliché Louis Reynard

    "Histoires inouïes de chats" de Albine Novarino-Pothier

    10 décembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    ALBINE NOVARINO-POTHIER
    Histoires inouïes des Chats
    Le Papillon Rouge
    Certifiée de lettres modernes, chroniqueuse pour la
    presse régionale, Albine Novarino-Pothier est l’auteure
    d’une cinquantaine de livres dont de nombreux
    ouvrages scolaires et parascolaires.
    80 histoires de chats descendus de leur gouttière pour
    participer à la vie des hommes et dont certains firent la Une
    de la diplomatie du monde. Aux Indes le chat de
    l’ambassadeur des USA que sa fille avait étourdiment
    appelé Ahmed – un nom réservé au Prophète – choix qui
    mit les mollahs en transe et le diplomate dans la tourmente
    ou à Versailles avant 1789, Brillant le chat de la comtesse
    de Maurepas que, perdant la tête une première fois, Louis
    XVI estourbit d’un coup de marteau entre les deux oreilles.
    Un coup de sang royal qui mit la Cour sens dessus-dessous
    et la comtesse quatre étages plus bas.
    De chat en chatte - ou réciproquement - Albine Novarino
    nous fait découvrir les incroyables aventures de la gent
    « patte-pelus » - comme disait La Fontaine - quand elle enfile les pantalons d’homo sapiens
    ou du sapeur Camembert. C’est la Chatte promue brigadier dans le canton de Berne avec
    5 000 abonnés sur Facebook à la clef, la chatte nommée chef de gare au Japon qui réunira
    3 000 personnes à son enterrement ou le chat élu maire d’une commune d’Alaska qui finira
    dans une friteuse.
    C’est aussi Minou le chat volant de Verviers en Wallonie attaché à quelques vessies de
    cochon gonflées au gaz (lequel ? va savoir, on est en 1641 !) et balancé du haut de l’église,
    ou Félix, rebaptisée Félicette (honneur aux dames, on est en 1963) la première chatte
    envoyée dans l’espace et qui retrouvera notre planète sur ses quatre pattes.
    Parmi les belles histoires citons aussi « Big Joe » un marin du Titanic qui descendu du
    paquebot à la recherche de sa chatte évaporée avec ses quatre chatons ne remontera pas à
    temps pour participer à la catastrophe que l’on sait.
    Et en apothéose l’histoire d’Acoustic Kitty le chat le plus cher du monde – seize millions de
    dollars – que, pour espionner le kremlin, la CIA avait bourré d’électronique – sa queue
    servant d’antenne - et qui le jour de sa première mission trépassera sous les roues d’un taxi

  • ©rcf42.fr/Louis Reynard, de "lire à saint étienne"

    Thierry POYET " Il faut tuer Wolfang Müller " ( Ramsay )

    3 décembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Thierry Poyet
    " Il faut tuer Wolfgang Müller "
     (Ramsay)

    Pourquoi un octogénaire vient-il poignarder un homme plus âgé que lui dans sa chambre d'Ehpad ? Pourquoi la jeune journaliste Julienne Bancel s'entête-t-elle à croire complice des horreurs nazies un vieil Allemand naturalisé français depuis des décennies ? Comment le grand-père et sa petite-fille se retrouvent-ils complices pour rendre la justice à leur manière ? Quand il n'est pas possible d'oublier, oser le pire au nom du bien reste le dernier projet commun face au silence et aux mensonges.

     

     

     

  • ©rcf42.fr/Louis Reynard, de "lire à saint étienne"

    Irène Frain " L'allégresse de la femme solitaire"

    26 novembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Irène Frain
    " L'allégresse de la femme solitaire "
     (Seuil)

    Un jour d'août 1853, une goélette jette l'ancre dans un port californien. Son capitaine a réussi l'impensable : capturer la « Femme Solitaire », ultime représentante d'un peuple immémorial, abandonnée dix-huit ans plus tôt dans une île sauvage. Elle parle une langue énigmatique et irradie une joie extraordinaire. Pendant que le Dr Shaw prend fait et cause pour elle, les clans de la ville menacent la survie de cette Femme Solitaire. Roman choral fondé sur un fait divers authentique.

      

     

  • © Lire à ST-Etienne/Louis Reynard

    Michel Thiollière "J'ai déchiré le silence"

    19 novembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Michel Thiollière est l'invité d'Anne Marie Vergnon et Jacques Plaine pour son livre "J'ai déchiré le silence"

    1520, en Terre de Feu, Magellan cherche le passage vers le pacifique. il aperçoit des feux sur la côte : ceux des tribus indigènes Selk'nam. Comment vont réagir ces nomades, qui se livrent à des guerres fratricides entre tribus, à l'arrivée des hommes blancs sur leurs terres ?
    1897, les Salésiens du père Don Bosco installent des missions pour évangeliser les jeunes filles. Parmi elles, Lola raconte à soeur Ermelinda comment ses ancêtres ont vécu ces journées.

    La chronique de Jacques Plaine

    MICHEL THIOLLIÈRE
    J’ai déchiré le silence
    Éditions de Phénicie
    Michel Thiollière, professeur d’anglais au lycée Honoré d’Urfé, puis maire de Saint-Étienne de 1994 à 2008 et
    sénateur de la Loire de 2001 à 2010 est aussi écrivain,« J’ai déchiré le silence » est son sixième ouvrage.
    C’était en 1897, elle s’appelait Lola. Oui Lola. Elle était une survivante des Selk’nam une des populations habitant la
    Terre de Feu depuis des millénaires et pourchassée par des hommes venus du Nord. Recueillie par la Mission des
    Salésiens, « la barbarie m’avait limogé l’esprit » disait-elle.Isolée, séparée de sa tribu, elle avait rencontré Ermelinda,
    une bonne sœur chargée d’évangéliser les jeunes filles hébergées comme elle à la Mission. Mais à la différence
    des autres, Lola savait écrire. Elle avait les mots, « autant de mots qu’il y avait d’étoiles dans le ciel » assurait-elle les
    yeux brillants de lunes. Elle avait alors décidé d’écrire.D’écrire son histoire, celle de sa tribu.
    « Je relirai ton texte au fur et à mesure que tu l’écris lui avait promis Ermelinda, ce sera comme un exercice de grammaire et de vocabulaire, et d’ajouter : mais une fois relu et
    corrigé, je le mettrai au feu. Tu m’entends ? Au feu ! »L’histoire - celle de grand-mère Te-al - avait commencé le 21 octobre 1520. Ce jour-là
    Cashkil – petit-fils de chamane et lui-même promis à le devenir – avait vu apparaître au fin fond de la baie des Ombres éternelles, celle qu’on appelle aujourd’hui le détroit de Magellan
    « quatre apparitions d’une taille inouïe ». « Des oiseaux crées par un prodige, un dieu peut être... que des ailes immenses semblaient porter sur les flots ».
    Il en avait parlé à la tribu, certains l’avaient cru, d’autre non. Ces monstres avaient disparu, puis étaient revenus. On y avait même vu des hommes blancs. Des Sauvages-tout-blancs
    qui connaissaient le froid et le feu, qui s’habillaient « d’oripeaux tous plus hideux les uns que les autres » qui vivaient sans femmes et qui avait un outil qui « tue les bêtes sans les
    toucher » Alors que faire avec ces hommes nouveaux ? Ces envahisseurs ? Les combattre avec nos arcs et nos flèches ? Les ignorer ? Et si notre révolte passait par le silence ?
    Telle était l’histoire de grand-mère Te-al. L’histoire dont Ermelinda faisait des boulettes qu’elle jetait dans le feu

  • © RCF42

    "Charbon rouge" de Georges Baudot et Christian Vérot

    12 novembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    La chronique de Jacques Plaine

    CHRISTIAN VÉROT & GEORGES BAUDOT
    Charbon rouge Éditions Abatos
    Tous deux auteurs stéphanois côte à côte dans le
    même stand à la Fête du Livre de Saint-Étienne,
    Christian Vérot (capitaine Bouveuil) et Georges Baudot
    (le prince du bois Mon) ont eu l’idée de faire cohabiter
    enquête policière et parler gaga.
    Comme le disait « Jean-Marie du Bois Mon » avec son
    parler de pagnot de Chavanelle, le cadavre à la main
    blanche serait toujours à fumer les mauves par la
    racine dans les grêles du crassier de Michon si un certain
    Georges ne s’était pas engagé dans le kilomètre vertical de
    Manigod. Une course mythique de 3,4 km de long pour
    1 000 mètres de dénivelé.
    Pour cette épreuve qui demande une condition physique
    hors du commun le dit Georges n’avait rien trouvé de mieux
    pour s’entraîner que les pentes abruptes du crassier de
    Michon. À courir comme un qu’a pas de ratelle, de bas en
    haut et de haut en bas trois fois de rang et quand c’est fini
    ça recommence, et je te remonte et je te redescends, jusqu’au jour où à force d’y faire et d’y
    refaire y s’aplate, sur quoi je vous le donne en mille ? Sur un macchabée à moitié enterré.
    Un bayayet tatoué comme un qu’a fait les Afrique et qui une fois sorti de son trou par six
    inspecteurs de « la scientifique » sera pour la police, les PJ de Saint-Étienne et de Lyon, le
    procureur de la République, sans oublier la fine équipe de boit-sans-soif du Jean-Marie, un
    furieux mystère à élucider.
    Un tatoué de première on l’a déjà dit mais un tatoué qui a pris une balle dans le buffet et une
    autre entre les deux yeux et que le brave monde n’aurait peut-être jamais retrouvé sans les
    entraînements à la fois singuliers et pluriels du Georges dans ce lieu hors sol et totalement
    interdit d’accès aux jacounâsses comme vous et moi.
    Un vrai polar avec de la drogue, des salauds, de la police et des morts, mais aussi de la
    parlure comme du temps où le marché de Jacquard était à Chavanelle et où le Sapeur
    regardait passer les trams de son jardin du Cours Fauriel.
    Le bon temps je vous dis, où l’on ne parlait pas le gaga que dans des livres

  • © Christine liogier- Le Progrès/RCF42

    Chrystel Duchamp "Délivre nous du mal" - éditions Archipel

    5 novembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Originaire de Roche la Molière, Chrystel Duchamp est graphiste dans une agence de communication. Après
    un premier recueil « La boîte aux objets perdus » puis un roman à quatre mains avec Sébastien Boucherie,
    elle écrit ici, après « L’Art du meurtre » et « Le Sang des Belasko » son troisième thriller aux éditions de
    l’Archipel.

    La chronique de Jacques Plaine:

    Originaire de Roche la Molière, Chrystel Duchamp est graphiste dans une agence de communication. Après
    un premier recueil « La boîte aux objets perdus » puis un roman à quatre mains avec Sébastien Boucherie,
    elle écrit ici, après « L’Art du meurtre » et « Le Sang des Belasko » son troisième thriller aux éditions de
    l’Archipel.
    Esther a disparu. Vingt cinq ans, diplômée d’une école de communication, en free-lance à Lyon, Esther ne répond
    plus. Pour une paille en croix - à la fin d’un dîner familial et à l’heure de la mousse au chocolat et du pousse-café- elle a
    claqué la porte. Depuis silence radio.
    Au bout de huit jours, folle d’angoisse, sa sœur Anaïs, force sa porte – sans difficulté puisqu’elle a les clefs - et se trouve
    face à l’impensable : non seulement l’appartement est dans un état de désordre qui laisse augurer du pire mais elle
    découvre, abandonné à une patère, le sac à main de sa sœur avec porte-monnaie, chéquier, papiers, portable et
    clefs de voiture. Et preuve qu’Esther n’est pas partie de son plein gré la voila nez à nez avec son chat, son cher angora, agonisant sans eau ni croquettes.
    Au commissariat du IIIe le policier de service essaye de minimiser l’affaire. Pas convaincue pas ses explications et toujours aussi alarmée Anaïs fonce à la PJ à la rencontre d’un vieil
    ami, le commandant Missot : « J’ai un problème...personnel. Ma sœur a disparu »
    En off parce que ce genre de dossier n’est pas de son ressort, et bien que surchargé de boulot - et de contrariétés dues à son ex-femme que la séparation n’a pas arrangée et aussi
    de soucis causés par sa fille qui se laisse dépérir pour ne pas dire mourir de faim - le commandant accepte de remuer tout ce qui était remuable pour y voir un peu plus clair dans
    cette disparition.
    Et là, entre trois femmes qui se balancent au bout d’une corde le crâne rasé et la langue coupée, quelques dizaines d’hommes dans des situations tout aussi critiques après avoir
    goûté à de drôles de pains de campagne et une étrange confrérie perdue dans la nature quelque part au sud de Lyon et de Saint-Étienne, le commandant Thomas Missot va essayer
    de faire la lumière dans cet océan de désordre. En off pour Esther et en bon père de famille
    pour son anorexique de fille.

     

  • © RCF42

    "Le royaume du condor : Jeanne-Marie Sauvage-Avit

    29 octobre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Jeanne-Marie Sauvage-Avit nous propose son 7ème roman paru aux éditions Charleston : " le royaume du condor ". L'émouvante histoire de Mirella Abrial, une jeune star de la chanson, dont la vie bascule lorsqu'elle apprend qu'elle souffre d'un cancer de la gorge.
    Sa vie bascule très vite, elle décide de partir en Bolivie, sur l'altiplano, dans une étonnante communauté villageoise. Là, isolée du monde, elle découvre une autre manière de vivre. Alternant les passages centrés sur Mirella et ceux qui concernent la vie qui continue pour ses proches, sa famille en France, Jeanne-Marie Sauvage-Avit entraine ses lecteurs et lectrices dans un roman plein de rencontres, de découvertes et de rencontres, sur fond d'amour et de solidarité !

    La chronique de Jacques-Plaine

    JEANNE-MARIE SAUVAGE-AVIT
    Le Royaume du condor
    Charleston
    Professeur d’histoire et de géographie à la retraite,
    Jeanne-Marie Sauvage-Avit a vécu ses vingt premières
    années à Saint-Étienne. Prix Claude Fauriel 2012 pour
    « Le printemps des femmes » elle a aussi remporté le
    prix du Livre Romantique 2017 avec « Cueilleuse de
    thé ».
    C’est après son dernier concert de la saison que Mirella
    Abrial chanteuse de renommée internationale trouva au
    milieu de son courrier une enveloppe qui détonne. Une
    lettre d’un laboratoire d’analyses médicales. Signe indien
    d’un drôle de voyage. Un voyage qui commencera chez son
    médecin de famille, continuera à l’hôpital pour finir par un
    verdict assassin : cancer de la gorge. Stupéfaction,
    angoisse, panique « On ne meurt pas d’un cancer à trente
    ans ».
    « Elle avait des choses à faire, à apprendre, des livres à
    lire, des pays à visiter, des gens à aimer, des chansons à
    écrire... » Oui mais tout ça c’était avant. La vie, ou plutôt la
    maladie, la tumeur, le crabe en a décidé autrement. « Les
    concerts, les tournées, terminé ! ». Coup de tête, coup de mou, elle prend sa décision.
    Partir. Mais où ? À l’autre bout du monde. « Tout va bien, je pars en voyage » dira-elle à
    tous, parents et amis. Sauf à Charlotte son agent qui l’a découverte il y a quatorze ans.
    Charlotte qui dirige sa carrière. À Charlotte, elle dira tout du cancer mais rien du reste.
    Le reste c’est la Bolivie. Un village perdu au pied du Locancabur. Un volcan qui culmine
    dans les six mille mètres. Avec dans ses bagages une boîte de comprimés prescrits par
    l’oncologue. De la chimio en pilules qu’elle prendra les jours où elle aura envie de vivre. Et
    elle dira aux indigènes qu’elle est chez eux pour écrire. Écrire un livre. La biographie d’une
    cantatrice, pourquoi pas.
    Une autre planète cette Bolivie. Le pays des vigognes « robes fauves, ventre blanc » et du
    grand condor des Andes. Le pays de la « Pachamama » déesse-terre de l’ancien empire
    Inca et patrie des chamanes, ces sages qui parlent aux esprits. Ces magiciens qui
    guérissent de toutes les misères du monde. Parait-il.

  • ©rcf42.fr

    Alexandre ZOTOS "Ismail Kadaré par lui même" (L'Harmattan)

    22 octobre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

     

    Alexandre Zotos
    " Ismail Kadaré par lui-même "
     (L'Harmattan)

    Le présent essai fait le point sur les conditions et circonstances dans lesquelles s'est déroulée la carrière d'Ismail Kadaré. Il s'arrête notamment sur les deux romans qui ont marqué cette carrière : Le Général de l'armée morte et Le Grand Hiver. Il remet en question l'image d'un écrivain persécuté qui ressort du Poids de la croix et réexamine l'affaire dite des « Pachas rouges » ainsi que les alibis de son exil, sur la foi d'analyses textuelles et de témoignages, certains de source albanaise. Il ne s'agit pas de contester un génie littéraire qui s'est armé sous le régime communiste. Kadaré s'est avéré digne du prix Nobel comme porte-voix d'un pays qu'il a servi de sa plume en exploitant toutes les ressources de sa culture et de son histoire, et on s'interroge sur ce qui a pu lui nuire auprès du jury de Stockholm.

     

      

     

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    - Paul FOURNEL - Attends voir - P.O.L. -

    16 octobre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Paul Fournel
    " Attends voir "
     P.O.L

    Pendant longtemps on a cru que le méchant était Ray Duluc. Il faut dire qu'il avait le profil : des meurtres, des vols de pâtisseries (cookies, flans), des faux en écriture, des rôdes sur le darknet et les sorties d'école. Ce n'était pas exactement un bon bougre. Mais comme a dit la cheffe : "Ça n'en fait pas pour autant un coupable - en tout cas pas coupable de ça."

      

  • © RCF42

    ''Les limites planétaires'' de Natacha Gondran - aux éditions ''La découverte''

    8 octobre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    La question des limites environnementales a traversé les XIXe et XXe siècles sans vraiment parvenir à s'imposer. La donne serait-elle en train de changer en ce début de XXIe siècle ? Face à la multiplication des atteintes portées au " système Terre ", la communauté scientifique s'est lancée depuis quelques années dans un projet aussi urgent qu'ambitieux : proposer aux décideurs et au grand public un aperçu des principales variables qui déterminent l'équilibre des écosystèmes à l'échelle planétaire. Au-delà du climat et de la biodiversité, ces travaux abordent également des questions moins connues du grand public, comme le déséquilibre des cycles biogéochimiques, le changement d'affectation des sols, l'introduction de polluants d'origine anthropique dans les écosystèmes ou encore l'acidification des océans. Autant d'enjeux pour lesquels la communauté scientifique essaie aujourd'hui de déterminer des frontières à ne pas dépasser si l'humanité veut éviter les risques d'effondrement.

    La chronique de Jacques Plaine:

    AURÉLIEN BOUTAUD – NATACHA GONDRAN
    Les limites planétaires
    La Découverte
    Aurélien Boutaud est docteur en sciences de la Terre et
    de l’Environnement. Natacha Gondran est professeur à
    l’École des Mines de Saint-Étienne.
    C’est l’histoire de huit milliards de types qui depuis pas mal
    de temps scient la branche sur laquelle ils sont assis.
    En fouillant le sol tout d’abord pour y trouver du charbon
    non plus pour se chauffer la couenne ou cuire la poule au
    pot mais pour alimenter les hauts-fourneaux et tout ce dont
    l’industrie a besoin pour mettre plus au four qu’au moulin,
    ou en creusant des trous à la recherche de pétrole pour leur
    automobile - 1,42 milliard d’autos dans le monde en 2022 –
    ou pour l’aviation – 23 000 avions de ligne aujourd’hui,
    40 000 prévus en 2041.
    Quand ces milliards de terriens ont faim, pas de problème
    non plus, ils coupent les arbres, remplacent les forêts par
    des surfaces agricoles – 13 millions d’hectares par an soit la
    surface de la Grèce ou l’équivalant d’un terrain de foot
    toutes les secondes. Et pour intensifier la production ils ne lésinent ni sur les engrais – azote
    ou phosphate – ni sur les pesticides.
    La couche d’ozone qui se troue, le cycle de l’eau qui se dérègle, celui du carbone perturbé
    qui renforce l’effet de serre, le CO2 qui modifie l’alcalinité des océans, des signes qui
    auraient dû alerter ces irréfléchis d’autant que les scientifiques les avaient prévenus. Vingt
    lauréats du prix Nobel réunis à Stockholm en 2011 avaient même lancé une mise en garde
    sans nuances « Nous ne pouvons plus exclure la possibilité que nos actions collectives
    nous amènent à franchir des points de rupture, qui risquent d’avoir des conséquences
    brutales et irréversibles pour les communautés humaines et les écosystèmes. »
    Et puis tout d’un coup la médiatisation soudaine et exaltée du réchauffement climatique a
    réveillé ceux qui faisaient la sourde oreille à ces constats alarmants. Et leur a fait réaliser
    que l’avenir de l’humanité était en jeu. C’est ce défi qu’Aurélien Boutaud et Natacha
    Goudran nous proposent ici. Comment rester en dessous des limites planétaires ?
    Notre avenir serait-il suspendu à quelques degrés de réchauffement de la planète ?
    Dommage qu’homo sapiens ne soit pas Superman.

     

  • ©rcf42.fr

    "Opéra stéphanois" de Gérard-Michel Thermeau, aux Actes Graphiques

    1 octobre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Opéra stéphanois, en deux tomes, vient de paraître aux Actes Graphiques.
    C’est le premier ouvrage consacré à une histoire singulière : la place de l’art lyrique à Saint-Étienne, ville ouvrière, de Napoléon à Jean-Louis Pichon.
    Du 5 mars 1810 au 24 juin 2021, vous saurez tout, ou presque, sur les spectacles lyriques, musicaux et chorégraphiques données dans les divers théâtres qui parsèment l’histoire de l’opéra stéphanois : Comédie du Pré de la Foire, Théâtre des Ursules devenu Théâtre Massenet, Etoile-Théâtre, Eden-Théâtre et enfin Maison de la Culture devenue Esplanade puis Opéra-Théâtre et pour finir Opéra tout court.
    Cette histoire est loin d’être un long fleuve tranquille : drames, conflits, incendies, polémiques et cabales parsèment l’histoire mouvementée de l’opéra stéphanois.
    Les 270 images, souvent inédites, qui enrichissent considérablement le texte, sont issues des collections des archives municipales, de l’Opéra de Saint-Étienne, de la médiathèque municipale, d’Histoire et Patrimoine, du Musée d’Art et d’industrie et de la collection personnelle de l’auteur.
    Gérard-Michel Thermeau, docteur en histoire et professeur agrégé, est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de la région stéphanoise. Il a dirigé Une Histoire de Saint-Étienne quand il était président d’Histoire et Patrimoine de Saint-Étienne.

      

    La chronique de Jacques Plaine

    GÉRARD THERMEAU
    Opéra stéphanois - deux siècles de vie musicale
    (1810 – 2021) T. 1 & 2
    Actes graphiques
    Président d’honneur d’Histoire et Patrimoine, Gérard
    Thermeau - docteur en histoire - est professeur agrégé
    au lycée Jean Monnet de Saint-Étienne.
    En 2 volumes, 380 pages et 270 images, voici l’histoire du
    grand opéra, de l’opéra-comique, de l’opéra bouffe, de
    l’opérette, de la comédie musicale mais aussi de la vie
    musicale classique à Saint-Étienne depuis 1810.
    Une histoire des lieux tout d’abord. Des salles de spectacle
    souvent trop petites, inadaptées. « Provisoire en bois et en
    briquetage » comme le Grand Théâtre Massenet inauguré
    en 1853 et qui brûlera en 1928. L’Éden, le Rex, L’Étoile-
    Théâtre, la salle Jeanne d’Arc puis enfin la Maison de la
    Culture qui aura le feu aux murs elle aussi en 1998.
    Une histoire des hommes ensuite. Des acteurs de la vie
    musicale, chanteurs, chefs d’orchestre, musiciens, et bien
    entendu directeurs, têtes de turc pour tout et n’importe quoi
    et en particulier pour le choix du répertoire. Soixante-
    quinze passeront à la trappe en un peu plus d’un siècle.
    Viendra alors « le temps du temps long » avec Ducarme père et fils - près de quarante ans -
    puis avec Jean-Louis Pichon, vingt-cinq ans. Sous le règne de « Pichon » l’Opéra changera
    même de statut, d’échelle, de division et pour la première fois de son histoire prendra une
    dimension internationale.
    Une histoire enfin de ceux qui sont de l’autre côté du rideau et de la fosse. Le public
    bourgeois ou populaire que suivant les circonstances, journalistes ou élus flattent ou
    massacrent, caressent dans le sens du poil « la classe ouvrière ne repousse pas les
    distractions intelligentes » ou à l’heure des demandes de subventions vouent aux gémonies
    « Il y a sur le pavé un si grand nombre d’ouvriers inoccupés, que je trouverais raide qu’il
    faille que cette masse de déshérités paie encore par contrecoup les distractions de ceux
    desquels ils ont fait la richesse »
    Une histoire que Gérard Thermeau nous raconte jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce que, Jean-
    Louis Pichon parti cultiver son jardin, quelques orages provoquent de grosses vagues et que
    le ciel – malgré les vibratos éperdus du pangolin de Wuhan - puisse enfin s’éclaircir.

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    "555" de Hélène Gestern

    24 septembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

     

    Hélène Gestern
    " 555 "
     (Arléa)

    C'est en défaisant la doublure d'un étui à violoncelle que Grégoire Coblence découvre une partition ancienne. A-t-elle été écrite par Scarlatti, comme il semble le penser ? Mais, à peine déchiffrée, la partition disparaît. Cinq personnes, dont l'existence est intimement liée à l'œuvre du musicien, se lancent à la recherche du précieux document sans se douter que cette quête éperdue va bouleverser durablement leur vie.

    Chronique de Jacques Plaine 

    HÉLÈNE GESTERN 555 Arléa Hélène Gestern enseignante-chercheuse à l’Université de Nancy, lauréate du prix RTL-Lire pour « 555 » fait partie de la dernière sélection du prix Exbrayat 2022 pour ce même roman. C’est en décousant la doublure d’un vieil étui de violoncelle que Grégoire – restaurateur d’objets ancien - fait une découverte qui va bouleverser son existence et celle de quelques autres. Une partition manuscrite trois fois plus ancienne que l’étui qu’il a entre les mains est cachée dans « le ventre de l’instrument ». Regarde ! dit-il à son ami et associé Gian le luthier que s’arrachent les plus grands violonistes du monde. D’où tu sors ça ? Et les voilà tous les deux chez Manig Terzian la concertiste qui fait courir le tout Paris de la musique. Ni une ni deux elle se met au clavecin, déchiffre, s’extasie et reconnaît à la pièce un mélange d’allégresse et d’angoisse « qui imprègne l’œuvre d’un homme que je joue depuis plus de quatre décennies ». Cet homme c’est Scarlatti. Domenico Scarlatti, le virtuose aux cinq cent cinquante cinq sonates, mort en 1757. Scarlatti qui, la preuve est donc faite, en aurait écrit une de plus. Une qu’un menuisier – pardon un ébéniste – vient de retrouver par le plus grand des hasards dans un étui à moitié bouffé par les mites. Une qui à peine récupérée vient d’être volée – volée, envolée, kidnappée - mais par qui et pourquoi ? Un mystère qui va bouleverser la vie de Grégoire, lui qui ne s’est jamais remis du départ de Florence. Secouer celle de Gian ce coureur de jupons et de casinos prêt à tout pour retrouver sa mise et ses promises. Celle de Manig Terzian aussi, soixante-dix ans mais jamais rassasiée de gloire et de succès et qui voudrait entraîner sa petite nièce sur les mêmes sommets. Deux autres personnages vont s’embarquer sur le même bateau. Le biographe de Scarlatti, obnubilé par les exigences d’un éditeur impatient et l’activisme d’un jeune concurrent avide de prendre sa place. Enfin un collectionneur Belge, plus riche que riche, mais inconsolable du décès de sa chère Beatrix. Un magnifique roman musical, roman un peu policier aussi, mais où, comme dans tout bon polar, celui qui a fait le coup n’est pas un inconnu sorti de rien dans le dernier chapitre.

      

     

     

     

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    Jean-Marc GHITTI "Passage et présence de Simone Weil, état des lieux"

    17 septembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    En parcourant les lieux où elle est passée, Jean-Marc Ghitti nous fait découvrir l'itinéraire intellectuel et spirituel de Simone Weil. Jeune professeur de philosophie, elle est passée chez nous, au Puy, à Roanne, à Saint-Etienne où elle s'est engagée auprès des travailleurs, en particulier en donnant des cours du soir à la bourse du travail ! Un lycée de Saint-Etienne porte d'ailleurs son nom !
    Parfois confondu avec sa presque homonyme Simone Veil, la femme politique, son oeuvre posthume résonne fortement dans notre actualité et Jean-Marc Ghitti nous permet de comprendre combien son engagement et sa passion de la vérité peuvent nous aider aujourd'hui.

    Chronique de Jacques Plaine 

    JEAN-MARC GHITTI Passage et présence de Simone Weil Éditions Kimé Jean-Marc Ghitti, philosophe, romancier et poète français est né à Saint-Étienne. Études de lettres et de philosophie à Saint-Étienne, Paris et Nice où il soutient une thèse sur le lieu comme source d’inspiration. Président de l’association « Présence philosophique au Puy ». Le Puy-en-Velay où il a enseigné la philosophie. Comme il y a deux Corneille, il y a deux Simone Weil. L’une avec un W l’autre avec un V. l’une diplômée de Normal Sup, l’autre membre de l’Académie française. L’une prof de philo, l’autre présidente du Parlement Européen. L’une, résistante, enterrée à Londres, l’autre, déportée à Auschwitz, enterrée au Panthéon. L’héroïne de ce livre c’est la première, inhumée le 30 août 1943 au cimetière d’Ashford. Devant huit personnes dont Maurice Schumann futur ministre du Général. Elle avait trente quatre ans. Une femme étrange dont la vie fut courte mais chaotique et nourrie de souffrances. Que ce soit lors de son premier poste de professeur de philo où à la tête des chômeurs elle devient la vierge rouge du Puy-en-Velay. Que ce soit à Auxerre où si telle avait été la mode en 1932 elle aurait déboulonné la statue de Paul Bert. L’année suivante aussi où fatiguée d’enseigner elle décidera de travailler en usine. Découpeuse chez Alsthom, fraiseuse chez Renault avant de s’engager à Bourges comme fille de ferme. Mais ces brèves de comptoir ne doivent pas faire oublier l’essentiel, occulter ce qui est gravé dans le marbre et sur sa tombe : «Simone Weil, une des plus grandes philosophes modernes. » Simone Weil une philosophe dont l’œuvre n’est pas faite de livres mais de cahiers, de notes, d’articles, écrits au Puy, Saint-Étienne, Auxerre, Roanne, New York, Londres à moins que ce soit en mer au milieu de l’Atlantique. De lettres, à Georges Bataille, à Jules Romain (écrite mais jamais envoyée), à Bernanos (envoyée mais restée sans réponse), au Père Perrin. De rencontres, en Espagne - ou plutôt en Catalogne ce qui n’est pas la même chose - ou en Ardèche avec Gustave Thibon, « celui qui nous a donné Simone Weil » dira François Mauriac. Enfin – et j’aurais peut-être dû commencer par là - à la Bourse du Travail de Saint-Étienne, avec Jean Duperray l’auteur d’« Harengs frits au sang ». Mais là est une autre histoire.

      

     

      

     

     

     

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    "Isla Negra" Jean-Paul Delfino (Héloïse d'Ormesson)

    10 septembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Jean-Paul Delfino est un des trois auteurs sélectionnés pour le prix Charles Exbrayat. Il est l'invité de l'émission "A plus d'un titre" enregistrée en public à Planfoy, avec Jacques Plaine, Jean-Claude Duverger et la comédienne Muriel Coadou de la compagnie Collectif 7.
    Lorsque les pouvoirs publics tentent d'expulser Jonas de son manoir au sommet d'une dune, Isla Negra se transforme en camp retranché et chacun dans la ville va prendre parti...A mesure que la falaise s'effondre, les masques tombent !
    Une fable truculente, des personnages qui sortent de l'ordinaire, de l'émotion, et du rire : la longue-vue de Jonas, braquée sur l'horizon, nous embarque pour le voyage !

           

            

                

     

     

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    Jean Marie Quemener "Sombre éclat"

    3 septembre 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Rencontre avec un des trois auteurs en lice pour le prix Charles Exbrayat !
    Jean-Marie Quemener est reçu à la mairie de Tarentaise pour présenter " Sombre éclat ".
    En juin 1940, Charles Ntchorere, capitaine de tirailleurs sénégalais, est froidement exécuté par les allemands. Et si l'ignorance et la barbarie avaient reculé, ne fut-ce qu'un instant ? Et si deux guerriers, un officier "indigène" et un officier de la Wehrmacht, avaient pu s'entendre ? Qu'auraient-ils eu à se dire ?
    Une émission réalisée par Anne-Marie Vergnon et Jacques Plaine, avec Gilles Chabrier, comédien de la compagnie Collectif 7

      

      

     

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    "Les vendanges de la Croix-Raisin" de Alain Faucoup

    2 juillet 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    Annet, son mari, vient de mourir. Marie Joséphine se retrouve seule pour élever ses sept enfants dont le dernier n’a que trois ans. Elle trouvera de l’aide auprès de sa famille, à Roanne. Puis les oiseaux quitteront le nid. Ils nous emmèneront à Paris pour visiter la toute nouvelle tour Eiffel ou pour parcourir les allées de l’Exposition universelle de 1900. Francisque, malgré son handicap, trouvera l’aisance nécessaire pour réaliser son projet d’achat d’une vigne. Son fils, Honoré, balloté par l’armée entre Maroc et front de l’Est, devra attendre l’armistice pour retrouver la joie des vendanges....

    La chronique de Jacques Plaine:

    ALAIN FAUCOUP
    Les Vendanges de la Croix-Raisin
    Éditions du Mot Passant
    Alain Faucoup éditeur connu et reconnu a décidé à
    l’heure de la retraite de changer de casquette. Le voilà
    donc écrivain et auteur d’une saga en trois volumes,
    celle de la famille Vodable.
    Le héros de « L’Oublié de Marie-Galante » et celui de « La
    Scie des Amouilhaux » c’est lui, Annet Vodable, un paysan
    du fin fond de l’Auvergne. En 1823, à dix-neuf ans, il avait
    tiré un mauvais numéro et avait laissé, ferme, famille et
    amoureuse - Victorine la fille qu’il aimait par-dessus tout -
    pour traverser les océans et se retrouver, fantassin de la
    marine Royale, à l’autre bout du monde. À la Guadeloupe
    exactement. Un pays dont il ignorait tout, même le nom.
    Quand il était rentré – sept ans et demi plus tard - il avait
    retrouvé les siens mais pas Victorine. Si ! Il l’avait retrouvée
    Victorine, mariée à un autre et avec trois enfants sur les
    bras. Fou de chagrin et de rage il s’était jeté dans le turbin
    comme d’autres se balancent dans la rivière. Le bois, les
    bois, la scie de long, les scieries hydrauliques. Et au bout du bout il avait refait sa vie. Avec
    Marie Joséphine de vingt ans sa cadette. Une jeunesse qui enchaînera les grossesses.
    Douze à la suite. Pour ne pas dire coup sur coup.
    Sept enfants vivants - de deux à dix-sept ans – réunis aujourd’hui autour de leur mère et
    devant la tombe du père. Sa tombe à lui qui vient de mourir de la typhoïde comme d’autres
    mourront plus tard de la grippe espagnole.
    Une tribu qui du jour au lendemain va devoir affronter la vie, celle de la ville et celle de la
    campagne. Des gamins qui vont grandir. Devenir des hommes, devenir des femmes, se
    marier, avoir des enfants. Des solitaires et des couples qui vont voir naître le monde
    d’aujourd’hui. Le chemin de fer et la voiture. L’électricité et l’eau sur l’évier. La poste et le
    téléphone. La tour Eiffel et le métro. Certains connaîtront la fusillade du Brûlé, d’autres
    l’incendie du Bazar de la Charité.
    Et puis à Sarajevo - un dimanche - l’archiduc François Ferdinand et son épouse seront
    assassinés. Ce jour-là Honoré - petit fils d’un fantassin de la marine Royale à la Guadeloupe
    – sera deuxième classe au 4e Zouaves à Casablanca. Un dimanche de juin 1914 qui fera
    date.

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    "Le ruban de satin bleu" de Nicole Mercier-Thomasson

    25 juin 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    NICOLE MERCIER-THOMASSON
    Le Ruban de satin bleu
    Éditions du Mot Passant


    Née à Saint-Just-la-Pendue, vivant à Montbrison, Nicole
    Mercier-Thomasson nous livre ici son troisième roman.
    C’est au bord de l’étang de la Cotille, à deux pas de
    Montbrison et en mangeant une belle pomme rouge, que
    Léonard Trémolin – qui plus souvent qu’à son tour avait
    croqué bien d’autres pommes – fut arrêté par deux
    gendarmes. Deux gendarmes à cheval et en bicorne. C’était
    en pleine troisième République et alors qu’une division de la
    flotte russe d’Alexandre III venait de débarquer à Toulon.
    Ce qui n’a rien à voir sauf que l’événement situe l’époque,
    les gendarmes à cheval et leur bicorne.
    Depuis des décennies - au moins trois - Léonard Trémolin,
    avec sa charrette, sa mule, son chien, son chat, son
    perroquet, sans oublier son violon, arpentait les chemins de
    Montbrison à Saint-Germain-Laval, de Noirétable à Saint-
    Romain-le-Puy et proposait aux belles dames et aux autres,
    dentelles, tissus, fils, aiguilles, boutons, onguents et
    produits de beauté.
    « Qu’est-ce que vous me voulez ? » Avait-il crié aux pandores venus l’arraisonner.
    « Devine ? » Lui avaient-ils répondu avant de l’embarquer, entravé, les mains ficelées dans
    le dos, à la prison la plus proche. Et c’est là, dans un cachot miteux qu’il avait fait
    connaissance de trois allumés de première qui attendaient le bagne, Cayenne, la guillotine
    ou ... la liberté. Il y avait Pierre un comptable qui s’était perdu pour une fille qu’au bout de six
    mois il n’avait toujours pas déflorée, Lino un Italien du sud que sa femme venait de larguer
    avec ses cinq enfants pour un veuf qui en comptait lui une demi-douzaine, et enfin un
    troisième larron - « l’endormi » pour ses potes – auteur-inventeur-créateur d’une nouvelle
    forme de vol à la tire, le vol sur vélo Hirondelle de Manufrance.
    Lui, aussi innocent que l’agneau pascal, espérait rien moins que la liberté sauf que les
    gendarmes venaient de découvrir le curé de Mornand le crâne fracassé et agonisant les
    bras en croix dans sa cuisine. Un vieux père curé que connaissait bien Léonard et
    réciproquement. Et comble de poisse, de malveillance ou de tout ce que vous voudrez, on
    venait de retrouver l’arme du crime. Devinez où ? Je vous le donne en mille.

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    Frédéric Viguier "Aveu de faiblesse" et Christophe Carlier "Un prénom en trop"

    18 juin 2022
    En partenariat avec Lire à Saint-Etienne

    CHRISTOPHE CARLIER
    Un prénom en trop
    Plon
    Agrégé de lettres et docteur ès lettres Christophe
    Carlier est essayiste et romancier.
    Brune, brillante, fascinante, Rebecca - responsable
    juridique dans une entreprise d’Annecy - a tapé dans l’œil
    d’un drôle de pistolet. Un tordu de première, un malade de
    la toiture. Un psychopathe diagnostiquerait la Faculté, un
    drôle d’oiseau dirait le populaire, un mec à enfermer
    ajouterait sa concierge. Un pervers en tous cas, hypnotisé
    par la donzelle dans la touffeur d’une boîte de nuit des
    bords du lac et qui dès le premier regard n’aura qu’une idée
    : entrer dans la vie de la belle pour la dévaster.
    « Je l’ai détaillée, comme on caresse un chat, comme on
    respire un parfum, comme on vide un verre d’alcool. » Avec
    constance, vice, cynisme et un don certain pour faire le mal,
    il va jour après jour - et pendant des années - distiller son
    venin. Par petites touches, une lame de rasoir dans sa boîte
    aux lettres, trois mots ambigus sous l’essuie-glace de son
    Austin, un pied de poupée Barbie dans son potage, ou par des actions plus médiatiques et
    d’une autre envergure – l’assassinat de toutes les Rebecca du quartier par exemple - il va
    imposer sa présence, tisser sa toile diabolique, enfermer sa proie dans un océan de terreur.
    Le lecteur - vous, moi et les autres – serons informés, tenus au courant, mis dans la
    confidence de ce harcèlement, par Violette une petite stagiaire entrée récemment au service
    de Rebecca. La cinquième roue du carrosse tout d’abord mais qui au fil du temps prendra du
    galon, deviendra le témoin privilégié de cette aventure macabre et qui sait la pièce maîtresse
    d’un thriller qui ne veut pas dire son nom.
    Et il faudra attendre la dernière ligne de la dernière page pour découvrir que si ce livre a
    obtenu « le Prix du roman de la gendarmerie nationale » ce n’est peut-être pas par
    provocation de son président de jury, le général d’armée Christian Rodriguez.

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