Marchez sur les traces des saints et des saintes au cours des siècles, piliers de la foi catholique et bâtisseurs de l'Eglise. Découvrez également les grands témoins de la foi, qui ont agit par amour de Dieu et de leur prochain.
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« C’était, écrit une sœur contemporaine des évènements, une figure bien connue à Lyon, que celle de ce prêtre vénérable, solidement constitué, de taille au-dessous de la moyenne, avec une tête forte, une chevelure épaisse et grisonnante, une barbe large, des yeux profonds et vifs. Il donnait une impression de vigueur, de volonté silencieuse à laquelle on ne résistait guère ». Tel est le portrait du père Augustin Planque alors âgé d’une 40aine d’années, homme au destin exceptionnel, missionnaire pour l’Afrique, cofondateur et 1 er supérieur général de la société des Missions africaines en 1859 qui compte aujourd’hui près de 1000 membres et associés, prêtres et laïcs. Il est également le fondateur en 1876 des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres, aujourd’hui plus de 700 de 20
nationalités travaillant dans 20 pays. « Ne laissez pas Dieu en dehors de votre cœur et de votre vie », disait-il, « apportez-le avec vous partout dans votre
travail » et « L’esprit-Saint sait à merveille débrouiller toutes choses en son temps ».
Né à Chemy dans le nord et formé au séminaire de Cambrai, voici un prêtre qui a gouverné pendant 48 ans la société des Missions africaines de Lyon et fondé la congrégation des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres. Lorsque le mercredi 21 août au matin, le père Augustin Planque, âgé de 81 ans, part vers Dieu, priant jusqu’au bout et serrant dans la main son crucifix, il aura établit 45 postes de missions desservis par 168 missionnaires avec 87 religieuses dans 21 maisons. Il s’agit surtout des espaces littoraux du Golfe de Guinée : le Sierra Leone, le Dahomey (le Bénin), la Côte de l’Or (actuel Ghana), la Côte d’Ivoire mais aussi l’Egypte dans le delta du Nil puis au Caire sans oublier les missions en Europe notamment en Irlande.
C’est un modeste prêtre du nord qui eut très vite le désir de tenter l’aventure des missions lointaines à laquelle rien pourtant ne semblait le destiner. Collaborateur fidèle de Mgr Marion-Brésillac, fondateur des Missions africaines, qu’il avait rejoint à Lyon, le père Augustin Planque lui succéda de façon imprévue. Il mit sur pied, au prix d’un travail acharné, conservé dans plus de 10 000 lettres écrites en 51 ans, l’œuvre que le fondateur n’avait pu achever. Doté d’une volonté formidable, humble, discrète et tenace, ce grand travailleur de l’Eglise, passionné de l’Afrique, est resté cependant dans l’ombre de l'évèque, son grand prédécesseur et ami, ce qui explique sans doute qu’il soit si peu connu.
« N’écoutez ni vos craintes, ni vos peines, mais suivez Jésus qui vous dit : venez, suivez-moi » tel était le judicieux conseil du père Augustin Planque, 1er supérieur général de la Société des Missions africaines. L’Eglise d’aujourd’hui a besoin pour accomplir sa mission d’apôtres de cette trempe, chez qui les questions posées par le monde contemporain n’ébranlent pas les certitudes de la foi, mais au contraire aident à les approfondir et à mieux pénétrer à l’intérieur d’un mystère dont nous sommes les bénéficiaires avant d’être appelés à devenir ses intendants. Ce modeste prêtre du Nord a eut très vite le désir de tenter l’aventure des missions lointaines.
En 1429, Anglais et Bourguignons se sont partagés la France et s’apprêtent à déferler sur les derniers territoires tenus par le dauphin, Charles VII. Portée
par un élan mystique, sainte Jeanne d’Arc quitte son village de Domremy alors qu’elle n’a que 16 ans et s’en va rejoindre le dauphin auquel elle confie le message de ses voix. A son arrivée, la guerre se retourne brusquement devant la « Pucelle » et son étendard. En quelques mois, Orléans est libérée, le roi sacré à Reims, tandis que l’armée royale marche sur Paris. Mais sainte Jeanne d’Arc suscite les hostilités jusque dans son propre camp. Capturée devant Compiègne, elle est vendue aux autorités anglaises. Jugée comme hérétique, elle meurt sur le bûcher en 1431 à 19 ans, avant de devenir une figure mythique du sentiment national français.
Lorsqu’est publié en 1841 la Jeanne d’Arc de Jules Michelet, auteur d’une monumentale Histoire de France, un large public peut lire, pour la 1ère fois, une extraordinaire reconstitution de la vie de sainte Jeanne d’Arc, un récit cohérent fondé sur les textes du temps. Michelet lit la vie de sainte Jeanne d’Arc à travers celle du Christ. Comme le Christ sainte Jeanne d’Arc se montre réticente à prouver sa mission par des miracles, face aux théologiens, à Poitiers, elle est le Christ répondant aux docteurs ; elle entre à Orléans comme Jésus à Jérusalem ; trahie et capturée, elle est condamnée par un tribunal inique ; « Il fallait qu’elle souffrît » tout comme le Christ devait mourir pour racheter l’humanité tout entière.
Brûlée vive à moins de 20 ans, sainte Jeanne d’Arc occupe une place à part dans l’histoire de France. Près de 218 documents de valeur inégale la mentionnent et nous découvrons encore aujourd’hui des manuscrits inédits qui permettent aux historiens de mieux comprendre l’époque de la guerre de cent ans. Mais tout n’a pas été dit sur sainte Jeanne d’Arc, comme d’ailleurs n’existe sur elle aucune source absolument objective. Dévouée à son roi Charles VII, sainte Jeanne d’Arc s’inscrit autant au sein du parti politique des Armagnacs que de la nation France. Avant elle, d’autres femmes prophètes ont prétendu sauver la France, mais aucune n’a eu sa persévérance. Paysanne à la cour, femme vêtue en homme, guerrière et mystique, le destin contrasté de sainte Jeanne d’Arc finira par gêner.
Une intervention foudroyante sur le cours de la guerre de 100 ans, l’un des procès politiques les plus truqués de l’Histoire, le tout en 2 années à peine.
On l’a dit et répété mais il faut y insister, le passé ne nous offre aucun exemple de destinée plus extraordinaire que celle de cette « Pucelle » de 19 ans : sainte Jeanne d’Arc. Que l’on voit en elle une envoyée de Dieu ou une héroïne surgie du peuple pour le libérer, elle n’a laissé personne indifférent : pas plus Voltaire que Schiller, Anatole France et Renan que Péguy et Claudel, les chartistes que les historiens du dimanche, les savants japonais que les universitaires soviétiques.
Quoi de plus simple et de plus sublime, mais aussi de plus étrange, que la destinée de sainte Jeanne d’Arc. C’est une figure qui a largement dépassé les frontières françaises, internationalement connue et en même temps si singulière. Son intervention décisive bouleversa les calculs et les projets politiques de ses contemporains. Or nous sommes peut-être devant la page la plus dramatique de l’histoire de France, cette dernière phase de ce que l’on appelle : la guerre de Cent Ans. A travers l’ensemble des textes contemporains la stupeur, l’humiliation, la détresse de ce 1er quart du XVe siècle s’expriment de façon souvent saisissante : « Nous n’en pouvons plus » nous dit par exemple l’évêque de Beauvais.
A sa mort, la grande réformatrice du Carmel espagnol au XVIe siècle et docteur de l’Eglise sainte Thérèse d’Avila s’exclame : « Je pleure parce que l’Eglise vient de perdre une grande colonne et beaucoup d’âmes un solide soutien » Béatifié en 1899 sous le pape Léon XIII puis canonisé en 1970 par saint Paul VI, nous pouvons fêter saint Jean d’Avila tous les 10 mai. Ordonné prêtre à 27 ans, il n’entre dans aucune congrégation religieuse et passe sa vie à sillonner l’Andalousie pour instruire, prêcher, convertir, en menant une vie de pénitence rigoureuse. Il est en contact avec les princes et les grands de son temps, mais aussi avec le peuple et surtout avec la jeunesse : l’un de ses objectifs est d’ouvrir des écoles pour les jeunes et des séminaires pour les clercs. Il fonde ainsi au moins 15 collèges.
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