Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Luc 10, 25-37
En ce temps-là un docteur de le Loi mit Jésus à l’épreuve nous dit Sait Luc. Chaque péché, c'est-à-dire, chaque acte contraire à l’amour, que nous posons, met quelque part Dieu à l’épreuve. Le premier péché, le péché d’Adam fut une mise à l’épreuve de Dieu, un manque de confiance en sa parole, qui demandait de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Et jusqu’à la fin du monde, l’homme subira les conséquences de ce premier manque de confiance en Dieu, que l’Église appelle le péché originel.
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur … et ton prochain comme toi-même. » Jésus accrédite cette réponse du docteur de la Loi, et il l’invite à mettre en pratique cette façon d’agir. L’Évangile, les Commandements, explicitent, précisent les moyens à prendre, pour mettre en œuvre cet amour, ils ne disent rien d’autre, que cette nécessité vitale d’aimer Dieu et d’aimer son prochain.
La question du « Qui est mon prochain ? » posée par le docteur de la Loi fait peut-être référence à l’ancienne Loi qui disait : « Tu aimeras ton prochain, tu haïras ton ennemi » cette Loi que Jésus est venu non pas abolir, mais accomplir en la menant à sa perfection, quand il a déclaré : « Moi, je vous dis : aimez vos ennemis ! »
Jésus nous donne ici l’exemple du prêtre et du lévite pour bien montrer que ce n’est pas notre fonction dans l’Église, notre responsabilité dans la société, qui ont de l’importance aux yeux de Dieu, mais bien les actes que nous posons. De plus, il met en garde ceux qui ont des responsabilités, des engagements importants, ceux qui ont reçu des grâces particulières, en disant : «À celui qui a beaucoup reçu, il sera demandé davantage ».
La demande du samaritain à l’aubergiste : « Prends soin de lui. » est le pur reflet de tout l’Évangile. Prends soin de celui qui t’est donné comme prochain pour aujourd’hui, ici et maintenant, dans les circonstances actuelles, selon tes moyens du moment, c’est lui qui est ton prochain pour aujourd’hui, alors, prends soin de lui ! Aimer ton prochain, c’est déjà commencer à aimer Dieu, lui que tu dois aimer par-dessus tout, parce que son amour à lui, envers toi, est sans mesure, sa miséricorde envers toi est sans mesure, et l’éternité de bonheur, cette vie éternelle dont parle le docteur de la Loi, cette vie éternelle, que ton Dieu t’a préparée, ne peut se mesurer. À toi de l’accueillir, en aimant tout simplement tes frères, en aimant tout simplement ton Dieu, en aimant tout simplement ton Dieu à travers tes frères. Amen.
Commentaire de Matthieu 9/14-17
Au temps de Jésus, le jeûne était une pratique courante chez les juifs. On ne mangeait pas, on ne travaillait pas les jours de jeûne… en parcourant les livres du premier Testament, et celui des Actes des Apôtres, on découvre souvent le recours au jeûne , accompagné de la prière comme attitude de foi, d’humilité devant Dieu ; on lui demande ainsi pardon, on lui fait des offrandes, on le supplie …ce n’est pas une hygiène corporelle, comme certains nous le proposent aujourd’hui.
On comprend donc aisément l’incompréhension des disciples de Jean le baptiste…
Jésus ne réfute pas cette pratique ; il l’a vécue au désert ; mais il demande que le jeûne garde son sens, qu’il soit discret par exemple : « ce jour là, parfumez-vous la tête » « prie ton Père dans le secret »
A ceux qui l’interrogent, Jésus répond que ce n’est pas le temps pour ses disciples de vivre le jeûne car en sa présence et en vivant avec lui, ils sont tout proches de Dieu , ils sont déjà dans le temps des épousailles promises par Dieu. Ses auditeurs connaissent les prophètes qui parlent de leur peuple comme de l’épouse, fidèle ou infidèle… Ainsi Jésus s’affirme comme l’Epoux … jeûner, ce sera pour ses disciples, être privés de sa présence…
Ce l’est pour nous, lorsqu’il nous semble qu’il est absent à notre monde qui va mal, qui souffre de divisions, de non sens …. quand les guerres continuent malgré nos prières incessantes … ne faut-il pas alors retrouver le sens que les juifs donnaient à leurs journées de jeûne : acte de foi, d’humilité, de confiance que pourtant Dieu demeure inlassablement Père plein de tendresse pour chacun ; à chacun de nous donc de découvrir de quelle manière il est appelé dans son quotidien pour se renouveler afin d’accueillir dans son coeur purifié le fruit de la Promesse : la joie et la paix au-delà de l’épreuve. Bonne journée
musique : « Silent Partner »
N° 6 du CD : Songes d’une nuit d’été
Matthieu 8, 5-17
« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dit seulement une parole et mon serviteur sera guéri » (Mt 8,8) dit le centurion dans l’Evangile de ce jour.
J’ai écouté il y a quelques semaines un enseignement du Cardinal BARBARIN sur la participation active des fidèles à l’Eucharistie. Il montrait que de nombreuses paroles issues des Evangiles émaillent nos célébrations eucharistiques ; en voilà une : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dit une seule parole et je serai guéri. »
Oui, je ne suis pas digne, c’est toi Seigneur qui me donne ma place en me demandant d’être le serviteur de mes frères et tu montres l’exemple en le devenant toi-même.
La seconde partie de l’Evangile nous parle de la belle-mère de Pierre qui est malade. Jésus « lui toucha la main et la fièvre la quitta. Elle se leva et elle le servait. » (Mt 8,15)
Quand je communie je te reçois, Jésus, dans mes mains. Tu me touches la main, tu me guéris, me relèves, et tu m’appelles à te servir et servir mes frères, comme la belle-mère de Pierre te servait et comme Pierre deviendra le serviteur de ton Eglise.
Puis, tu dis au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi » (Mt 8, 13) comme tu m’envois à la fin de chaque célébration eucharistique vivre et témoigner dans le monde selon ma foi.
L’Evangile se termine par une prophétie d’Isaïe : « Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. » (Mt 8,17)
Mon métier m’amène à côtoyer des jeunes en souffrance psychique que le corps médical accompagne au mieux de nos connaissances dans ce domaine. Mais, comment sonder, comprendre cette souffrance qui nous est étrangère ?
Toi, Jésus, dans ton humanité tu partages notre condition humaine, nos souffrances et nos maladies et, dans ta divinité, tu guéris car tu connais le fond de mon cœur, ma détresse et mon Espérance.
En ce jour faisant mémoire du Cœur immaculé de Marie, servante du Seigneur, quel acte de service puis-je accomplir pour honorer ma place de fils du Royaume auprès du Seigneur avec Abraham, Isaac et Jacob, être accueilli dans « la divinité de Celui qui a pris notre humanité » comme le dit le prêtre pendant l’offertoire.
Lc 1, 57-66.80, 23 juin 2022
Pour en savoir plus sur la signification des noms bibliques : https://www.alliancebiblique.fr/alliance-biblique-francaise/guide-des-prenoms-issus-de-la-bible
Un enfant nous est né, un fils nous est donné ! (Is 9, 6)
Cet enfant, ce n'est pas encore Jésus, mais c'est celui qui reçoit la mission d'annoncer la venue de Jésus toute proche (Ac 13, 25), de tracer son chemin (Lc 1, 76), d'aplanir pour lui les sentiers, de préparer le peuple à recevoir la Bonne Nouvelle (Lc 3, 18). Cet enfant, ce n'est pas encore Jésus, mais toute sa naissance est déjà l'annonce, la préfiguration de la naissance de Jésus.
Comme pour Marie, la naissance de l'enfant est annoncée par l'ange Gabriel. Comme pour Marie, Élisabeth reconnaît dans cette annonce que le regard du Seigneur s'est posé sur elle (Luc 1, 25). Comme Marie, elle se réjouit tout entière de cette naissance. Comme Marie elle garde toutes ces choses dans le secret de son coeur (Lc, 1, 24). Comme pour Marie, tout le monde se réjouit de la naissance de cet enfant. Comme pour Marie, elle donne à l'enfant qui naît le nom qu'a indiqué l'ange : Jean, ce qui signifie : Le seigneur fait grâce. D'ailleurs, son nom à elle, Élisabeth, signifie : Mon Dieu tient son serment.
Et cette symétrie entre Élisabeth et Marie est si forte, si profonde, que lorsque les deux femmes se retrouvent lors de la Visitation, c'est comme une explosion de joie qui les submerge, comme si elles entraient en résonance l'une avec l'autre sans même avoir besoin d'expliquer ce qui leur est arrivé. Et même Jean, le tout petit bébé dans le ventre d'Élisabeth, tressaille de cette joie immense.
Pour Élisabeth comme pour Marie, l'acte décisif est le même. Elle ont chacune reçu un parole du Seigneur transmise par son messager Gabriel et elles ont chacune cru à cette parole. Les paroles sont différentes, mais la joie qui les submerge est la même, c'est la joie donnée par le Seigneur, et cette joie produit une surabondance de bénédiction. D'ailleurs, le nom de l'ange Gabriel signifie : Le Seigneur est mon héros.
Mais Zacharie, le mari d'Élisabeth, lui n'a pas cru à la parole de l'ange Gabriel qui lui annonçait dans le Temple que sa prière est exaucée. Et parce qu'il n'a pas cru, il perd la parole, il ne peut plus s'exprimer que par signes. Mais le Seigneur n'abandonne pas celui qu'il a appelé, il n'abandonne pas Zacharie (Lc 1, 77). D'ailleurs, son nom, Zacharie, signifie : Le Seigneur s'est souvenu.
Les voisins et sa famille voulaient appeler cet enfant tant attendu comme son père. Ils voulaient que ce soit un autre Zacharie. Mais Zacharie choisit cette fois-ci de faire confiance à l'ange. Il affirme publiquement que cet enfant ne lui appartient pas qu'il vient d'un plus grand que lui. Il a été donné par par le Seigneur lui-même et il doit donc s'appeler comme l'a dit le messager du Seigneur. D'ailleurs, il ne dit pas : Il s'appellera Jean. Il dit : Jean est son nom, comme si ce nom était déjà donné avant même qu'il s'exprime. Il reconnaît ainsi que cette parole de décision l'a précédée, qu'il ne fait lui aussi que la confirmer, la mettre en pratique.
Et puisqu'il a maintenant accepté que sa propre parole n'est pas toute-puissante, puisqu'il a accepté que cet enfant ne lui appartient pas, alors il peut de nouveau parler, et les paroles qu'il prononce sont des paroles de bénédiction, comme pour Élisabeth et Marie (Lc 1, 64). Sa foi se traduit par un débordement de joie.
Zacharie, Élisabeth, Marie ont reçu une parole personnelle de la part du Seigneur. Avec plus ou moins de difficulté, ils ont cru en cette parole, ils l'ont mise en pratique et cette parole a été pour eux une source débordante de joie et de vie.
Nous aussi, chacun de nous ce matin, nous avons reçu à un moment ou un autre une parole personnelle de la part du Seigneur. Est-ce que nous y avons cru ? Est-ce que nous l'avons mise en pratique ? Peut-être oui, peut-être non, peut-être seulement juste un tout petit peu.
Mais comme pour Zacharie, soyons certains ce matin que le Seigneur n'abandonne pas celui qu'il a appelé. Oui, le nom de Zacharie signifie vraiment : Le Seigneur s'est souvenu. La joie immense, la joie débordante est pour nous, elle est pour nous aujourd'hui, ici et maintenant !
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