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RCF Fin de vie : "rien n'est joué", par Antoine-Marie Izoard
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Fin de vie : "rien n'est joué", par Antoine-Marie Izoard

Un article rédigé par Antoine-Marie Izoard - RCF, le 6 juin 2024  -  Modifié le 6 juin 2024
Le point de vue de 7h55 Fin de vie : "rien n'est joué", par Antoine-Marie Izoard

LE POINT DE VUE D'ANTOINE-MARIE IZOARD - Le directeur de la rédaction de Famille Chrétienne nous emmène dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale. Il évoque les débats en cours autour du projet de loi sur la fin de vie.

Antoine-Marie Izoard ©DR Antoine-Marie Izoard ©DR

À voir la tournure des débats à l’Assemblée nationale, et le jusqu’au-boutisme des partisans les plus farouches de l’euthanasie, on serait tenté de baisser les bras. Quand ces bras ne nous en sont pas déjà tombés, tellement, au gouvernement et dans les rangs de l’hémicycle, les partisans de "la mort digne" - selon l’expression consacrée - s’enferrent dans des propositions d’une extrême indignité, préférant faciliter la mort que de soigner les malades et d’accompagner les mourants.

On serait tenté de baisser les bras, dîtes-vous… l’affaire est donc pliée ?

Selon moi, il faut y croire, rien n’est joué ! S’il fait peu de doute qu’un projet de loi sur la fin de vie arrivera à terme – alors qu’une loi grand âge, pourtant annoncée et prioritaire, semble vouée aux oubliettes –, il est permis d’espérer que la donne change, grâce notamment à un sursaut d’humanité. Car le processus promet d’être encore long, on l’ignore souvent : une fois voté à l’Assemblée, le texte s’en ira au Sénat, a priori réfractaire. Puis viendra un autre round de travail législatif entre les deux Chambres, pour aboutir à un texte définitif à l’été 2025, voire à l’automne suivant. Comme l’affirmait récemment Tugdual Derville, porte-parole d’Alliance Vita, "l’eau peut encore couler sous les ponts". Il appelait ainsi à la « ténacité » car "l’histoire n’est jamais écrite d’avance ".

Que préconisez-vous alors ?

D’ici l’aboutissement du texte, il est donc impératif de se relever les manches, d’être en veille, sans oublier de se tourner vers le Très-Haut. Commençons par la veille… Si elle doit se poursuivre, la mobilisation des opposants doit être fondée sur la connaissance de ce dossier complexe. Au-delà des pages et du site Internet de Famille Chrétienne - par exemple -, le travail assidu de la Fondation Lejeune (avec le site genethique.org), d’Alliance Vita et des Associations familiales catholiques, fournit notamment d’excellents moyens de s’informer et de se former.

Rester en veille, c’est également réveiller députés et sénateurs sur les enjeux civilisationnels de ce projet de loi prétendument « fraternel ». Ne les laissons pas dormir tranquilles durant les mois à venir, interpellons-les !

Les parlementaires doivent aussi pouvoir entendre les avertissements de l’un des pères des lois de 2005 et 2016 sur les droits des malades en fin de vie, Jean Leonetti. Pour cet ancien député, ce projet de loi "est le contraire d’un projet de fraternité". Ce que l’on nomme pudiquement "l’aide à mourir" n’est rien d’autre à ses yeux que la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie !

Enfin, comme nous y invitent plusieurs évêques, la prière est un autre moyen efficace et accessible à tous. Notre mobilisation fervente doit se renforcer, implorant le Dieu de la vie de faire entendre raison aux auteurs de ce projet mortifère. Veillons et prions ainsi pour que la France ne puisse un jour s’enorgueillir tristement d’avoir voté la loi la plus permissive qui soit !

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le point de vue de 7h55

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