Dialogue RCF - page 6

Annie Ernaux a reçu le prix Nobel de Littérature, à l’âge de 82 ans. Elle s'est imposée dès 1974 avec son livre "Les Armoires vides" (éd. Gallimard) comme l'une des écrivains majeurs de la littérature autobiographique. Sans doute parce que lire son œuvre c'est entreprendre un voyage en soi-même...

En 2014, à l'occasion de la sortie du livre d'entretiens "Le Vrai Lieu - Entretiens avec Michelle Porte", Monserrata Vidal recevait Sylvie Touchebœuf, lectrice attentive de l'œuvre d'Annie Ernaux. RCF rediffuse ce programme pour nous aider à comprendre l'originalité de son projet d'écriture, distingué par le prix Nobel 2022.

Annie Ernaux a reçu le prix Nobel de Littérature, à l’âge de 82 ans. Elle s'est imposée dès 1974 avec son livre "Les Armoires vides" (éd. Gallimard) comme l'une des écrivains majeurs de la littérature autobiographique. Sans doute parce que lire son œuvre c'est entreprendre un voyage en soi-même...

En 2014, à l'occasion de la sortie du livre d'entretiens "Le Vrai Lieu - Entretiens avec Michelle Porte", Monserrata Vidal recevait Sylvie Touchebœuf, lectrice attentive de l'œuvre d'Annie Ernaux. RCF rediffuse ce programme pour nous aider à comprendre l'originalité de son projet d'écriture, distingué par le prix Nobel 2022.

La religion est-elle une démarche essentielle à l'humanité ou bien est-elle vouée à disparaître ? On invalide les religions au nom de leurs dérives, tout en s'étonnant de ce qu'elles continuent d'exister. On évoque la perte de leur impact social, on leur retire toute légitimité à dire la vérité : ce déni n'est-il pas symptomatique ? Comment expliquer la permanence de clichés anti-religieux ? Sarah Brunel poursuit sa réflexion avec Yann Boissière, rabbin du mouvement juif libéral de France, fondateur et président de l'association Les Voix de la paix et secrétaire général de l'institut des hautes études du monde religieux (IHEMR). Il est l'auteur de "Courage, croyons ! Pour en finir avec les clichés anti-religieux" (éd. Desclée de Brouwer, 2022), un ouvrage dans lequel il nous invite à faire la part des choses de manière plus clairvoyante pour renouer avec la dynamique du croire et du savoir.

Pierre Soulages est mort ce mercredi 26 octobre 2022, à l’âge de 102 ans. Peintre de "l'outrenoir", il a marqué l'art du XXe siècle, par son traitement du noir et de la lumière. Pour lui rendre hommage, RCF vous propose de réentendre une émission consacrée à l'artiste, enregistrée en 2010.

 

Danielle Fouilloux recevait Pierre Encrevé (1939-2019), professeur de linguistique à l'École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et historien d'art spécialiste de l’œuvre de Pierre Soulages, auteur de plusieurs ouvrages sur le peintre, dont "Soulages - L'œuvre complet. Catalogue raisonné des peintures" en quatre volumes (éd. Gallimard / Seuil, entre 1994 et 2015).

 

La France ne se réduit pas à Paris. C'est un lieu commun de le dire et pourtant, dans le terme "Province" on sent parfois une connotation dénigrante... Dans son livre, "La Renaissance du Sud - La grande épopée des littératures d'Oc" (éd. Cerf), Stéphane Giocanti nous révèle la beauté et la richesse de ces langues, patois et dialectes que sont le gascon, le languedocien, le provençal, l'auvergnat ou le limousin. Une littérature d'Oc qui a nourri aussi Frédéric Mistral, Alphonse Daudet, Jean Giono que Marcel Pagnol.

La France ne se réduit pas à Paris. C'est un lieu commun de le dire et pourtant, dans le terme "Province" on sent parfois une connotation dénigrante... Dans son livre, "La Renaissance du Sud - La grande épopée des littératures d'Oc" (éd. Cerf), Stéphane Giocanti nous révèle la beauté et la richesse de ces langues, patois et dialectes que sont le gascon, le languedocien, le provençal, l'auvergnat ou le limousin. Une littérature d'Oc qui a nourri aussi Frédéric Mistral, Alphonse Daudet, Jean Giono que Marcel Pagnol.

L'histoire de la peinture ne peut être dissociée de l'histoire de l'Église et des grands débats théologiques. Andreï Roublev, Piero della Francesca, Fra Angelico... Ces artistes ont célébré le mystère de l'incarnation. Quel est le statut accordé par le christianisme à l'image ? Quels en sont les enjeux ? Quel est le destin des images dans le monde contemporain ? Au micro de Sarah Brunel, le philosophe Olivier Rey, auteur de "Gloire et misère de l’image après Jésus-Christ" (éd. Conférence, 2020), analyse l'histoire de l'évolution des images en Occident et présente les racines théologiques qui ont conféré aux images puissance et signification.

L'histoire de la peinture ne peut être dissociée de l'histoire de l'Église et des grands débats théologiques. Andreï Roublev, Piero della Francesca, Fra Angelico... Ces artistes ont célébré le mystère de l'incarnation. Quel est le statut accordé par le christianisme à l'image ? Quels en sont les enjeux ? Quel est le destin des images dans le monde contemporain ? Au micro de Sarah Brunel, le philosophe Olivier Rey, auteur de "Gloire et misère de l’image après Jésus-Christ" (éd. Conférence, 2020), analyse l'histoire de l'évolution des images en Occident et présente les racines théologiques qui ont conféré aux images puissance et signification.

"La modernité occidentale a été extrêmement féconde, admet Olivier Frérot, mais aujourd'hui elle n'a plus les forces intérieures, les forces spirituelles qui l'ont portée, on assiste à son déclin.. C'est dans les profondeurs philosophiques et spirituelles de cette civilisation rationnelle que les choses se passent." Pour le directeur-fondateur de Philométis, ancien vice-recteur de l'Université catholique de Lyon, il faut donc se tourner vers un nouveau paradigme. Comment déceler les promesses d'avenir dans ce qui émerge ? Comment identifier les initiatives porteuses de vie ? Auteur du livre "Vers une civilisation de la Vie" (éd. Chronique sociale, 2019), Olivier Frérot à Sarah Brunel.

"La crise consiste justement dans le fait que l'ancien se meurt et que le nouveau ne peut pas naître. Pendant et interrègne on observe des phénomènes morbides les plus variés." Cette phrase d'Antonio Gramsci ("Cahiers de prison") a si souvent été commentée qu'elle en est presque devenue banale ! L'essai "Et si l'effondrement avait déjà eu lieu - L'étrange défaite de nos croyances" (éd. Les Liens qui libèrent, 2020) ne dit pas autre chose, en des termes différents. Selon son auteur Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille, nous nous appuyons encore sur les croyances du XIXe siècle obscurcies par les tragédies du siècle suivant. Mais si nos fondations s'effondrent, comment donc penser

"La crise consiste justement dans le fait que l'ancien se meurt et que le nouveau ne peut pas naître. Pendant et interrègne on observe des phénomènes morbides les plus variés." Cette phrase d'Antonio Gramsci ("Cahiers de prison") a si souvent été commentée qu'elle en est presque devenue banale ! L'essai "Et si l'effondrement avait déjà eu lieu - L'étrange défaite de nos croyances" (éd. Les Liens qui libèrent, 2020) ne dit pas autre chose, en des termes différents. Selon son auteur Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille, nous nous appuyons encore sur les croyances du XIXe siècle obscurcies par les tragédies du siècle suivant. Mais si nos fondations s'effondrent, comment donc penser

On a beaucoup écrit, beaucoup romancé sur l'histoire de Paul et Camille Claudel. L'un était poète dramaturge, diplomate, académicien ; elle une immense artiste qui a profondément renouvelé la sculpture au XXe siècle. Le frère et la sœur partageaient une histoire commune, une passion artistique, ce sont deux destins marqués par la solitude, la souffrance mais aussi la puissance d'un génie créateur exceptionnel. Dans son ouvrage, "Camille et Paul Claudel - Lignes de partage" (éd. Gallimard), Marie-Victoire Nantet, petite-fille de Paul Claudel, explore l'énigme de ces deux êtres et l'épaisseur de leur vie.

L'intelligence, la douleur, le langage, l'émotion... Depuis l'Antiquité grecque, on a définit ces termes à partir de l'être humain, placé au sommet de la hiérarchie du vivant. Pour l'historien Éric Baratay, il "faut désanthropiser l'animal" et sortir de cette vision pyramidale où l’on applique aux animaux des concepts humains. Chercheur infatigable, spécialiste de l’histoire des relations hommes-animaux, Éric Baratay a dirigé l’ouvrage paru en octobre dernier "L'animal désanthropisé - Interroger et redéfinir les concepts" (éd. De La Sorbonne).

L'intelligence, la douleur, le langage, l'émotion... Depuis l'Antiquité grecque, on a définit ces termes à partir de l'être humain, placé au sommet de la hiérarchie du vivant. Pour l'historien Éric Baratay, il "faut désanthropiser l'animal" et sortir de cette vision pyramidale où l’on applique aux animaux des concepts humains. Chercheur infatigable, spécialiste de l’histoire des relations hommes-animaux, Éric Baratay a dirigé l’ouvrage paru en octobre dernier "L'animal désanthropisé - Interroger et redéfinir les concepts" (éd. De La Sorbonne).

Gérard Manley Hopkins est un immense poète de la fin du XIXème siècle. Amoureux et énergique défenseur de la nature, il la célèbre.
Converti au catholicisme, entré chez les Jésuites, auteur de poèmes, d'écrits spirituels de haute volée, il est d'une étonnante modernité.
Bruno Gaurier, traducteur de Hopkins, nous le fait redécouvrir dans deux ouvrages publiés aux éditions du Cerf: Poèmes et Où s'enracine la beauté?
un dialogue platonicien.

Gerard Manley Hopkins (1844-1889) est un immense poète de la fin du XIXe siècle. Amoureux et énergique défenseur de la nature, il l'a célébrée dans son œuvre. Converti au catholicisme, entré chez les jésuites, auteur de poèmes, d'écrits spirituels de haute volée, il est d'une étonnante modernité. Pour en parler, Monserrata Vidal reçoit Bruno Gaurier, traducteur de Hopkins, qui nous le fait redécouvrir dans deux ouvrages : "Poèmes" et "Où s'enracine la beauté" (éd. Cerf).

Nos peurs sont si puissantes, parfois elles semblent nous écraser : comment peut-on dire que l'amour peut être plus fort que la peur ? Psychiatre, psychanalyste, Catherine Bensaid connaît la souffrance psychique et pourtant elle nous donne confiance dans la vie, avec cet essai "L'amour plus fort que ta peur - Les chemins de guérison" (éd. Philippe Rey, 2019). Selon elle, il y a "ce que l'on fait dans la vie par amour" qui est d'un "autre élan" que "ce qui est conduit par la peur". Est-ce donc à chacun de faire un choix, entre la peur ou l'amour ? 

 

Émission d'archive diffusée en 2019

 

Notre société a accordé une priorité au développement technique et à la domination de la nature. Cette logique de l'exploitation forcenée du monde et de la consommation effrénée d'objets et de machines n'est-elle pas absurde et vouée à l'épuisement ? Comment donner place à la richesse et à la diversité des formes de vie ? Comment retrouver un sens à l'agir, inventer de nouvelles manières de créer, d'entreprendre et de produire ?

Mieux comprendre les mutations sociales, identifier les valeurs en émergence, les initiatives porteuses de vie, c'est l'objectif d'Olivier Frérot. Ancien directeur de l'agence d'urbanisme de Lyon et ancien vice-recteur de l'Université catholique de Lyon, il est aujourd'hui conférencier, essayiste et directeur de Philométis, une coopérative d'entrepreneurs qu'il a fondée. Il a notamment publié "Vers une civilisation de la Vie" (éd. Chronique sociale, 2019).