Au Luxembourg, une visite du pape François "pour servir"

Henri, le grand-duc du Luxembourg, a invité le Saint-Père au Grand-Duché la veille de son arrivée en Belgique. Il s’agit avant tout d’une visite d’État.

Une visite dans la continuité de son voyage en Asie du Sud-Est

Le pape revient d’un long périple en Asie du Sud-Est. Selon le vicaire général du diocèse de Luxembourg, le Saint-Père voit en l’Asie l’avenir du christianisme et s’y est rendu pour soutenir les chrétiens présents dans cette région. "Ce que j’ai vu sur les images, où il portait parfois des coiffes étonnantes, c’est qu’il voulait être très proche des gens. Au Luxembourg, lors de la rencontre à la cathédrale, je pense qu’il écoutera et délivrera un message tout aussi proche des gens." Le père Patrick Muller ne voit pas le pape comme quelqu’un d’élitiste, bien au contraire. Il explique que cette proximité est un trait propre aux jésuites, qui cherchent à s’acculturer et à entrer en contact avec les populations locales.

Au Luxembourg, lors de la rencontre à la cathédrale, je pense qu’il écoutera et délivrera un message tout aussi proche des gens.

La deuxième raison de la visite du pape au Luxembourg est d’encourager l’Église luxembourgeoise, ajoute le vicaire général. "Il vient chez nous pour nous encourager, en tant que société civile, à vivre les valeurs de paix et de justice. Il y a de plus en plus de pauvres en marge de notre société. Il nous encourage à vivre comme des disciples missionnaires du Christ." Cette visite s’inscrit aussi dans un contexte marqué par la multiplication des drames en Méditerranée et dans la Manche. "Le pape ne veut pas que la mer devienne un cimetière pour les réfugiés. Nous devons les accueillir et les aider. L’Europe a toujours été ouverte à l’accueil des autres nations, en particulier aujourd’hui pour les plus démunis."

"Pour servir", le thème de la visite du pape au Luxembourg

Le pape ne passera que huit heures sur le territoire du Grand-Duché, ce qui impose un programme assez strict. Le coordinateur de la visite détaille son emploi du temps : "Il arrivera à dix heures et repartira peu après dix-huit heures. La journée commencera par une rencontre avec le grand-duc, le gouvernement, et un parcours à travers le centre-ville de Luxembourg. L’après-midi, le Saint-Père se rendra à la cathédrale."

Il arrivera à dix heures et repartira peu après dix-huit heures. La journée commencera par une rencontre avec le grand-duc, le gouvernement, et un parcours à travers le centre-ville de Luxembourg. L’après-midi, le Saint-Père se rendra à la cathédrale.

Le thème de la visite est "Pour servir". Un sujet qui sera décliné de plusieurs manières à la cathédrale. Il y aura d’abord une mise à l’honneur des congrégations religieuses qui œuvrent auprès des malades et des réfugiés accueillis au Luxembourg. Ensuite, un hommage particulier sera rendu à Robert Schuman, homme d’État français d’origine luxembourgeoise, au service du bien commun en tant que chrétien. Le père Patrick Muller précise que, lors de la rencontre avec le Saint-Père, il n’y aura pas seulement la présidente du conseil pastoral diocésain, mais aussi un représentant des communautés linguistiques non luxembourgeoises, qui constituent 50 % des habitants du Luxembourg.

L’ouverture du jubilé des 400 ans de Notre-Dame Consolatrice des Affligés

Le jubilé devait initialement s’ouvrir le 8 décembre, mais l’annonce de la visite du pape a conduit le cardinal Jean-Claude Hollerich à décider de lancer les célébrations plus tôt, à l’occasion de cette visite. "La statue de la Vierge sera portée par des élèves du collège jésuite. Ils l'amèneront devant le Saint-Père, qui offrira une rose d’or à la Vierge Marie. Ce geste est destiné à honorer ce lieu de pèlerinage qu’est la cathédrale, témoignant d’une dévotion qui a toujours accompagné le peuple luxembourgeois et nous encourageant à continuer à marcher avec Marie, Consolatrice des Affligés, dans les moments difficiles", raconte le père Patrick Muller.