Normandie
Agriculture au féminin : « La pension de ma grand-mère était de 150€ »
En partenariat avec CRDA Manche
Le CRDA Manche, comité régional de développement agricole, regroupe des agriculteurs, désireux de travailler en collectif pour développer leurs compétences, partager leurs connaissances et expériences. L’association loi 1901 compte aujourd’hui 350 adhérents.
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Un tiers des chefs d’exploitation ou co-exploitants aujourd'hui sont des femmes. En 1970, selon les archives nationales du monde du travail, elles n’étaient que 8 %. Et pourtant, il reste du chemin à parcourir avant d’atteindre la parité. Beaucoup de clichés circulent autour des femmes dans l’agriculture. Les femmes conduisent-elles des tracteurs ? Entendent-elles encore « Il est où le patron ? » ? Les femmes s’occupent-elles des vêlages et du soin des animaux et les hommes de la mécanique et de la culture ? Autant d'idées préconçues à questionner, à explorer pour essayer de comprendre où en est la gente féminine dans l’agriculture.
L’agriculteur ( ou agricultrice ) du 21e siècle doit plus que jamais être un entrepreneur. Nombreux sont ceux qui sortent d’un système traditionnel, transmis par les générations précédentes, et osent de nouvelles choses sur leur exploitation : nouvelle production, nouvelle organisation du travail, innovation technique. Certains ajoutent à la production agricole des activités annexes : transformation des produits fermiers, production d'énergie, agritourisme... Au-delà de l'intérêt économique, c'est aussi aussi un moyen de donner un nouveau sens à son travail, d’élargir son champ de compétences, et de travailler avec d’autres. En plus d’être un producteur et un gestionnaire, l’agriculteur d’aujourd’hui est manager, communicant, commercial. Une multitude de casquettes, qui enrichit le métier mais qui le complexifie également. Cet esprit entrepreneurial, qui permet aux agriculteurs de bien-vivre de leur travail et dans leur travail, a un impact positif sur leur environnement. Découvrons ensemble les enjeux posés à ces agriculteurs entrepreneurs avec :
* Stéphanie Bouteiller, agricultrice à Montcuit et présidente de l’association la Ferme coutançaise
* Maxence Calais, agriculteur à Marchésieux
* Isaure de Thézy, animatrice du CRDA Manche et conseillère en organisation du travail
Le bien-être animal est un sujet central pour des consommateurs de plus en plus soucieux de ce qu’ils achètent et de la manière dont c'est produit. C’est un sujet central aussi pour un territoire comme la Normandie où l’élevage bovin est une activité agricole de premier plan. La Normandie compte plus de 500 000 vaches laitières, dont 235 000 rien que dans la Manche. Le lait représente 32 % du chiffre d'affaires de la production agricole régionale. Alors comment la question du bien-être animal s’est développée au sein de cette activité économique ? Quelles sont les pratiques des éleveurs d’aujourd’hui ? Quel rôle jouent les nouvelles technologies dans ce nouvel enjeu de société ? Autant de questions que vous vous posez et auxquelles nous tenterons de répondre avec :
* Aurélie Cauchard, agricultrice, formée aux médecines alternatives, participe à un programme Européen "BICOSE" (projet dédié à la sensibilisation au bien-être animal)
* Sylvie Bouxin, agricultrice et salariée agricole dans un élevage laitier, formée aux médecines naturelles (aromathérapie, phytothérapie, homéopathie, shiatsu,...) et éthologie animale...
* Laure Poupard, conseillère en monitoring chez Innoval
La Normandie compte aujourd’hui 2361 exploitations bio, c’est 7 % de la surface agricole régionale, selon les derniers chiffres de 2022. La Manche en dénombre 678, dont 256 fermes laitières. Comment les pratiques de la bio permettent de limiter la production de gaz à effets de serre, de protéger les paysages, la qualité de l'eau et la biodiversité ? Alors qu’on attribue à l’agriculture française, 20 % des émissions de gaz à effet de serre, que fait l’agriculture bio pour réduire son empreinte carbone ? Et face aux aléas, entre périodes de sécheresse et pluie abondante, comment l’agriculture bio s’adapte au changement climatique ? Le mode de production bio est-il plus résilient face à ce changement ? Pour mieux comprendre les défis et les expérimentations déjà menées, nous découvrons le GIEE Lait bio bas Carbone. Dans ce groupe, 12 fermes manchoises réfléchissent ensemble depuis 2018 pour réduire l’emprunte carbone de leur exploitation.
On en parle avec :
* Etienne Legrand, agriculteur bio, à la Meurdraquière, et président de la commission agriculture bio à la Chambre d’agriculture de Normandie
* Delphine Fontaine, en agriculture bio depuis 2018, à la Meurdraquière
* Caroline Tostain, conseillère en agriculture bio au sein de la chambre d’agriculture de Normandie et animatrice du GIEE Lait bio bas carbone
Alors que l’électricité et le gaz coûtent du plus en plus cher et que le réchauffement climatique impose une transition énergétique, la production d'énergie renouvelable est une véritable opportunité pour le monde agricole. Méthanisation, photovoltaïque, bois plaquette, les possibilités sont diverses. Le secteur agricole assure déjà 20 % de la production d'énergies renouvelables en France, soit 3,5 % de la production nationale d'énergie. Mais ces installations représentent un investissement considérable et soulèvent des questions, notamment comment éviter la concurrence entre production alimentaire et production d’énergie. Et comme la meilleure énergie, c’est toujours celle que l’on ne consomme pas, comment réduire la consommation énergétique sur les exploitations ?
On en parle avec :
* Benoît Hulmer, agriculteur à Hauteville-la-Guichard, il a monté une unité de méthanisation en 2019, membre du GIEE énergie
* Jean-François Tapin, agriculteur à Feugères, vice-président de l’association Haiecobois, membre du GIEE énergie
*Jean-François LAURENT, agriculteur à Saint-Martin-d'Aubigny, responsable du GIEE énergie
*Lionel Mongason, chargé d’affaires transition énergétique au Crédit Agricole Normandie
* Catherine Brunel, conseillère à la Chambre d’agriculture de Normandie, animatrice du GIEE énergie
Nombreux sont les agriculteurs à appartenir à des groupes de travail et de partage pour échanger avec leurs pairs. Aujourd’hui, encore plus qu’hier, le collectif joue un rôle essentiel pour accompagner les professionnels face aux défis actuels.
Avec :
* Christophe Heurtaux, éleveur laitier à Orval-sur-Sienne, vice-président du CRDA Manche
* Valentine Le Velly, animatrice du CRDA Manche
* Marie-Christine Legrand-Fort, travaille depuis 30 ans sur la question du collectif au sein de la chambre d’agriculture de Normandie
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