Accompagner les parents endeuillés par la mort d'un enfant avec Jonathan Pierres Vivantes

La Toussaint, c’est souvent un moment privilégié au cours duquel familles et amis viennent fleurir les tombes et rendre hommage aux proches décédés.
 

L’association Jonathan Pierre Vivante est attentive à la douleur qui peut être ravivée à cette période, grâce aux groupes de parole entre parents endeuillés par la mort d’un enfant.
Pouvoir se soutenir, se comprendre, exprimer des choses qu’on n’oserait pas dire ailleurs apportent un peu de soulagement.

Personne ne peut mieux en parler que ceux qui l’ont vécu

 

L’expérience de cette association est forte de cette particularité : tous les membres de l'association ont vécu la perte d'un enfant.
D’après Béatrice Chaigneau, correspondante du Havre et écoutante pour la Haute-Normandie, c 'est ce qui permet :

Un accueil qui comprend tout de suite, sans donner des conseils dont on ne veut pas. [...] On sait qu'il y a un temps pour chaque chose. Il faut respecter le temps du silence que les gens ont du mal à observer.

Cet accueil sans condition commence souvent par un appel téléphonique. Il permet un premier accompagnement, mais donne surtout lieu à la prise d'un premier rendez-vous dans les délais les plus brefs avec un membre de l'association. 

La mort d'un enfant, c'est quelque chose qui fait très très peur. Alors, certains, par appréhension vont se mettre à dire des choses pour nous réconforter, alors qu'elles peuvent nous plomber. Parfois, il n'y a pas de silence autour de nous ... Dans notre accueil, on va respecter les temps de silence, les pleurs aussi.  

Une écoute, dans un climat de confiance et de confidentialité, où l’on peut  exprimer ses sentiments et ses difficultés, sans jugement, ni conseil. Pour Béatrice Chaigneau, 

C'est parce qu'on l'a connu, qu'on peut le respecter certainement. C'est pas parce qu'on est meilleurs que les autres, c'est parce qu'on a vécu les phases dans l'ordre, et dans le désordre, du deuil.

Le partage d’une histoire commune, entre familles récemment endeuillées et familles ayant traversé ce deuil depuis plusieurs années, se manifeste par des groupes de parole. 

L'association met en place une entraide et un soutien pour retrouver un chemin de vie chacun à son rythme.

 

Un goéland ? 
 

Jonathan Pierre Vivante, créé en 1978 suite au décès de Bruno de Saint-Quentin, doit son nom au gout de ce jeune pour le film "Jonathan Livingston le goéland" et pour la musique qui l'accompagnait. 
Ce livre de Richard Bach, ancien pilote de l'armée de l'air américain, est  illustré de photos de goélands - ce qui explique que cet oiseau soit l'emblème de l'association.

Elle propose aujourd'hui, et dans toute la France, un accompagnement au deuil pour les parents qui ont perdu un enfant, quelque soit son âge et quelque soit la cause du décès. 

Et pour les frères et sœurs ? 

 

Si le deuil des parents est reconnu, celui des frères et sœurs l’est beaucoup moins. Les frères et sœurs sont souvent dans le silence, la non-communication, l’indifférence apparente, le souci de protection des parents.

L’expérience de Jonathan Pierres Vivantes montre l’importance de rompre l’isolement, d’évoquer sa tristesse, sa colère, sa culpabilité, mais aussi ses espoirs de reconstruction.

C’est pourquoi des rencontres et des échanges spécifiques entre frères et sœurs s’organisent au sein de l’association -  un espace de libre parole entre personnes qui traversent une épreuve commune.

 

Près de chez vous

 

En Normandie, Jonathan Pierre Vivante propose, au Havre, dans la Manche et dans le Calvados, des accueils individuels sur rendez-vous avec les correspondants ou les écoutants disponibles dans la région. L’association dispose également d’une permanence d’accueil à Saint-Lô, au centre Marcel Mersier les troisième lundi de chaque mois de 17h à 18h. Enfin de nombreuses ressources sont à retrouver sur le site internet ANJPV et dans une revue trimestrielle constituée d’informations, textes, poèmes, livres ou témoignages.