Peu de nos contemporains connaissent les Évangiles. Ils n'y sont pas hostiles mais ils n'ont plus d'occasion d'y avoir accès. C'est partant de ce constat que, avec l'éclairage d'un bibliste, Béatrice Soltner propose chaque semaine un texte d'Évangile pour qu'il soit entendu (ou réentendu), pour en savourer la nouveauté et faire l'expérience que - si incroyable que ce soit à l'heure de l'instantanéité - cette parole écrite il y a plus de 2.000 ans nous rejoint toujours au plus profond.
Un homme qui marche, des paroles de feu qui éclairent d'un jour nouveau la tragédie d'une disparition, les gestes ordinaires d'un repas partagé... L'Évangile de ce dimanche nous invite à ouvrir tous nos sens pour accueillir la haute présence qui affleure au cœur de la réalité la plus simple. Jésus ressuscité se manifeste aux siens sans grandiloquence ni effet spectaculaire : rien de tout cela sur le chemin entre Jérusalem et Emmaüs ! L'évangéliste Luc raconte des retrouvailles qui prennent la forme d'un discret compagnonnage. Explications de la bibliste Anne Soupa.
L'Évangile de ce dimanche évoque la résurrection de Jésus, événement fondateur pour le christianisme. Il y a très peu de détails sur le comment de ce relèvement : un tombeau vide, quelques linges abandonnés... Les évangélistes n'ont pas tenté de démontrer cette réalité qui nous échappe. Ils écrivent une expérience de foi, un récit composé pour dire cet inouï que la mort n'a plus le dernier mot. L'évangile de ce dimanche est commenté par le dominicain Dominique Collin, théologien et philosophe.
Les rois de ce monde ont toujours eu l’art de parader pour démontrer leur force. À cheval, sur un char ou en limousine, tout vrai chef se doit de frapper les esprits en défilant devant ses sujets. Comparé à cette démonstration de prestige, le pauvre attelage qui mène Jésus a Jérusalem est dérisoire ! Il s’agit d’une ânesse qui porte celui qui bientôt sera crucifié. Lui, le seul vrai roi, entre dans la ville sainte, en toute humilité, recevant pourtant l’hommage de ceux qui l’on reconnu. Cette année, la scène est commentée par l'évangéliste Matthieu. Pour la commenter, Béatrice Soltner reçoit Mgr Michel Dubost.
La pierre d'un tombeau roulée, un homme mort depuis quatre jours qui se relève, une vie qui reprend dans un élan de pure nouveauté : l'Évangile de ce jour porte en lui les prémices de la résurrection du Christ. Pourtant, ce n'est pas Jésus qui sort du tombeau mais Lazare, l'un de ses amis. Jean, l'évangéliste qui décrit la scène, raconte qu'à la vue du tombeau et de tous ceux qui pleuraient, Jésus, lui aussi, a fondu en larmes. L'épisode de la mort de Lazare est l'un des plus poignants de l'Évangile. Pour le commenter, Béatrice Soltner reçoit le Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
L’évangéliste Jean a l’art de nous faire entrer dans l’intimité de Jésus à travers des rencontres qu’il met en scène loin des foules, de visage à visage. C’est le cas lorsque le religieux Nicodème vient le voir de nuit. C'est aussi le cœur du formidable dialogue qui s’ouvre avec une femme de Samarie venue puiser de l’eau à l’heure la plus brûlante du jour. On y découvre un Jésus éveilleur, capable d’aider un être épris d’absolu à reconnaître sa soif la plus profonde. Explications de Sœur Anne Lécu.
Alors que la période de Carême vient de s’ouvrir pour les chrétiens, l’Évangile de ce dimanche se colore des teintes de la Résurrection. Jésus y apparaît sur la montagne, avec un visage rayonnant, éclatant de blancheur, dialoguant avec Élie et Moïse, deux des personnages les plus illustres de la Bible. Ce récit, construit par l’évangéliste Matthieu, après la résurrection du Christ est une sorte de catéchèse en images pour signifier le sens du mystère pascal. Mystère d’un passage par la mort qui mène à la vie. Explications d'Antoine de la Fayolle, dominicain.
Comment vivre avec notre fragilité en consentant au manque ? Existe-t-il une façon d’être avec les autres en refusant les miroirs de la séduction ? Pouvons-nous prendre des responsabilités sans devenir mégalomane et sombrer dans la folie des grandeurs ? À ces trois questions fondamentales, l’Évangile de ce dimanche apporte un éclairage radical et c’est Jésus en personne qui nous l’offre. Par trois fois le diable vient mettre à l’épreuve l’homme qu’il est mais aussi le Fils de Dieu que Jésus consent à être. Trois tentations dont il sortira victorieux en s’appuyant sur le roc de la parole. Explications de Nicole Fabre, pasteure de l'Église protestante unie de France.
On dit souvent que l’amour des ennemis est le sommet de la vie chrétienne, ce qui fait de l’Évangile une parole qui ne ressemble pas tout à fait aux autres sagesses humaines. Aimer celui qui est différent, soit, mais aimer celui qui me fait du mal, qui me persécute, qui me calomnie… ? Jésus lui-même a choisi cette voie de l’amour en refusant la vengeance et en confiant à Dieu jusqu’aux derniers instants ceux qui le clouaient sur la croix. L'amour des ennemis est au centre de l'évangile de ce dimanche. Explications de Corine Protais, bibliste, membre de la communauté du Chemin neuf.
L’Évangile que nous lisons cette semaine nous permet de penser comment s’articulent le Premier Testament et le Nouveau Testament. Jésus, né dans la tradition juive, avec sa loi et ses préceptes, s’entretient avec ses disciples pour leur dire comment lui vit cet héritage. Une tradition transmise qu'il ne vient vient pas abolir mais accomplir. Ainsi va-t-il permettre à ceux qui le suivent d’interroger leur propre façon de pratiquer leur religion, et nous avec ! Explications du Père François Lestang, prêtre de la communauté du Chemin neuf, bibliste.
Nous en avons tous fait l’expérience, un plat sans sel est fade, et il est immangeable quand la salière est tombée dans la marmite ! Pas assez ou bien trop : visiblement Jésus sait faire la différence et dans l’Évangile de ce dimanche il nous encourage à utiliser les bonnes proportions. Prenant les images domestiques du sel qui relève le goût des aliments et de la lampe allumée qui réjouit le cœur, il invite chacun d’entre nous à se donner, en toute humilité. Pour commenter cet évangile, Béatrice Soltner reçoit la bibliste Marie-Reine Mezzarobba.
Nous aspirons tous à être heureux, à une existence où la vie puisse couler généreusement. Le bonheur est une aspiration légitime, surtout en ces temps incertains où l’avenir semble bouché. L’Évangile a son mot à dire sur le sujet. Mais c’est une parole qui risque de bien de décaper nos croyances et nos attentes. Dans l’évangile de ce dimanche, on découvre le bonheur tel que Jésus le promet. Explications de Patrick Laudet, diacre du diocèse de Lyon.
Il y a de l’irrésistible quand Jésus appelle une personne à le suivre. Comme un air de grand large qui vient creuser en soi le désir de partir, d’oser rompre avec les habitudes et les ancrages routiniers. Suivre l’homme qui marche, c’est prendre la route avec lui. Et, s’ouvrant à plus grand que soi, partir à la rencontre d’autres paysages – ceux de notre géographie intérieure – mais aussi rejoindre des visages en quête d’humanité. Dans l’évangile de ce dimanche, Matthieu fait mémoire de l’appel premier qui a saisi Pierre, André, Jacques et Jean. Ces artisans pêcheurs qui lâcheront leurs filets pour la grande aventure de leur vie. Explications de Michel Quesnel, prêtre oratorien, bibliste et théologien.
Chaque évangéliste a sa manière propre de raconter les grands moments de la vie de Jésus, une relecture des événements plusieurs décennies après la résurrection. C'est le cas pour le baptême du Christ, moment crucial où le fils de Marie et de Joseph reçoit sa filiation divine. Pour raconter la scène, l’évangéliste Jean a choisi de faire parler Jean Le Baptiste. Personne phare du début de son récit ou plutôt porte-voix par excellence, puisque son rôle est d'avertir le peuple en attente d'un messie sauveur. Le Baptiste témoigne haut et fort car en cet homme Jésus qu'il vient de baptiser, il a reconnu le Fils de Dieu. Explications du pasteur, bibliste et théologien Louis Schweitzer.
Dans son évangile, Jean nous dit que Jésus est la lumière du monde. Ce dimanche de l'Épiphanie il est justement question d’une lumière dans la nuit, une étoile qui trace un chemin vers Bethléem. Cet astre indique une route empruntée par trois astrologues venus adorer l’enfant Jésus qui vient de naître. À l'occasion de la fête de l'Épiphanie, on lit ce dimanche l’évangile de Matthieu. Il raconte ce fameux voyage de ces trois étrangers qui se rendent en terre d’Israël et qui devront déjouer la ruse du roi Hérode qui voit en l’enfant un concurrent. Explications du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
La naissance d'un enfant est une scène banale, qui se répète des milliers de fois par jour à travers le monde, ouvrant au jour autant de visages singuliers qui porteront leur nom de manière unique et originale. L'inouï de l'évangile de ce jour nous raconte comment Dieu vient au monde de la même manière, petit enfant accueilli dans les bras d'une mère, dans l'anonymat d'un coin perdu de Palestine. À Bethléem, il n'y a rien à voir d'autre qu'un couple ordinaire. Et pourtant, des anges s'en mêlent, se réjouissent et transmettent leur allégresse à des bergers du coin. Pour commenter l'évangile du jour, Béatrice Soltner reçoit la bibliste Nicole Fabre.
On sait très peu de choses sur l’enfance de Jésus et seuls les évangélistes Matthieu et Luc nous rapportent quelques bribes d’histoire sur le sujet. En fait, il s’agit surtout de resituer la lignée de Jésus, présenté à Marie par l'ange comme "Fils du très haut" et à Joseph comme "l’Emmanuel", soit "Dieu avec nous". L'Évangile de ce dimanche raconte comment Joseph, justement, va devoir surmonter sa déception, sa tristesse, sa colère peut-être, voyant le ventre de sa fiancée s’arrondir avant même que le mariage ait été célébré. Explications d'Anne Soupa.
Qui est vraiment Jésus ? Cette question que nous pouvons tous nous poser a aussi été celle d'un des plus grands des prophètes, Jean le Baptiste, au moment même où il croupissait dans la prison du palais d'Hérode. Jean, qui prophétise dans le désert la venue d'un messie justicier, envoie ses disciples questionner Jésus pour savoir si c'est bien lui qui doit venir. Messie guerrier ou prince de la paix : nous voici à la charnière des deux Testaments. Pour commenter l'évangile du troisième dimanche de l'Avent, Béatrice Soltner reçoit Antoine Nouis, pasteur, bibliste et théologien, auteur du livre "Le Nouveau Testament - Commentaire intégral verset par verset" (éd. Olivétan / Salvator, 2018).
L’Évangile de ce dimanche nous entraîne dans le désert de Judée, à la rencontre de Jean-Baptiste. Jean, le cousin de Jésus, est un homme au caractère bien trempé qui, dans le sillage des grands prophètes de la Bible, ose une parole tranchante. Jean baptise dans le Jourdain et invite ceux qu’il rencontre à changer de comportement, à choisir les voies de la justice, de la fraternité et du pardon... Explications de Régine Maire, bibliste et théologienne.
Ce dimanche 27 novembre ouvre la période de l'Avent. Dans quatre semaines, les chrétiens fêteront Noël, la naissance de Jésus. Dieu venu partager notre condition d'homme s'incarne en un petit enfant. Pour s'y préparer, les fidèles vivent cette période liturgique spécifique que l'on appelle le temps de l’Avent. Les textes qui sont proposés invitent au désencombrement, à la vigilance et à l’écoute. Explications de Sébastien Antoni.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !