Peu de nos contemporains connaissent les Évangiles. Ils n'y sont pas hostiles mais ils n'ont plus d'occasion d'y avoir accès. C'est partant de ce constat que, avec l'éclairage d'un bibliste, Béatrice Soltner propose chaque semaine un texte d'Évangile pour qu'il soit entendu (ou réentendu), pour en savourer la nouveauté et faire l'expérience que - si incroyable que ce soit à l'heure de l'instantanéité - cette parole écrite il y a plus de 2.000 ans nous rejoint toujours au plus profond.
Alors que la fonte des glaces s’accélère, que la déforestation s’amplifie, à l'heure de la guerre économique et de l'accentuation des inégalités dans un contexte géopolitique tendu, certains n’hésitent pas à proclamer que la fin du monde est proche. Le discours n’est pas nouveau, chaque époque voit resurgir des prophètes de malheur qui sèment le doute et surtout la peur. L'évangile du dimanche évoque cette question de la fin, non pas pour nous décourager mais pour nous encourager à rester bien vivants, à tenir notre place au cœur de ce monde déchiré. Commentaires du bibliste Jacques Nieuviarts, prêtre de la communauté des Augustins de l'Assomption.
Monter sur un arbre pour assister discrètement au passage de Jésus dans les rues de Jéricho : l'idée est ingénieuse, pour un homme qui est repéré comme l'un des puissants de la ville, mais dont la petite taille ne facilite pas la vie ! Zachée grimpe sur un sycomore et s'élève dans le ciel pour voir Jésus. Mais la surprise vient d'en-bas, où le Christ en personne le guette et l'appelle ! L'évangile de ce dimanche, un court récit percutant de Luc, un texte plein de gestes, de regards, de paroles et d'émotions. Pour le commenter, Béatrice Soltner reçoit le dominicain Dominique Collin.
"Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé", dit Jésus. L’Évangile de ce dimanche nous parle de deux hommes en prière : l’un paradant, emprisonné dans sa suffisance, l’autre, se sentant indigne mais osant une parole d’appel. Un pharisien et un publicain mis en scène par Jésus qui désire, grâce à une parabole, réveiller ceux qui l’écoutent et les amener à sortir de leurs croyances. Explications de James Woddy.
L’évangile de ce dimanche fait l’éloge de la foi : croire sur parole et se mettre en marche dans un élan de grande confiance. L’évangéliste Luc met en scène un groupe de dix lépreux qui demandent à Jésus de les guérir. Tous vont recouvrer la santé en allant voir les prêtres afin de vivre les rituels prévus dans leur tradition. Mais seul l'un d'entre eux, un Samaritain hérétique, saura manifester sa gratitude à Jésus. Explications du Père François Lestang, bibliste et prêtre de la communauté du Chemin neuf.
Un arbre déraciné qui va se planter... en pleine mer ! Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus nous étonne en imaginant une scène quelque peu surréaliste. C'est dans son habitude de parler en paraboles et il aime utiliser ce langage insolite pour interpeller ceux qui viennent l'écouter. Ici, Luc raconte comment des apôtres demandent à leur maître un surplus de foi. Pour commenter cet évangile, Béatrice Soltner reçoit Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.
Sartre a dit que "l’enfer c’est les autres". La parabole évangélique que nous lisons ce dimanche nous fait comprendre le contraire ! Un homme riche, gavé, vivant dans le luxe, va finir par reconnaître que l’enfer c’est faire bombance dans le cercle fermé d’une jouissance à répétition. C'est l'avoir solitaire, sans circulation. C'est l'incapacité à reconnaître l'existence d'un autre. Pour que cette prise de conscience se fasse, il lui faudra vivre un dépouillement salutaire. Explications d'Agnès Von Kirchbach, pasteur de l'Église protestante de France (ÉPUdF).
Avec ses paraboles, Jésus en arrive parfois à scandaliser ! Dans l'évangile de ce dimanche, il fait l'éloge d'un intendant habile qui noue des amitiés avec de l'argent malhonnête. Le Christ déclare : "Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête." Par cette petite histoire, ils veut faire comprendre que l'argent n'est pas un absolu et qu'une existence sans relation n'est pas une vie... Pour commenter l'évangile de Luc (16, 1-13), Béatrice Soltner reçoit Frère Dominique Collin, dominicain.
"Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple." (Lc 14, 27) Les paroles de l'Évangile sont parfois rudes à entendre. Elles peuvent aussi être mal interprétées... Que signifie cette parole mise dans la bouche de Jésus par l'évangéliste Luc ? Faut-il se sacrifier soi-même pour devenir chrétien ? Et si Jésus désirait au contraire faire de nous des êtres libres ? Une liberté qui passerait par un réajustement dans les relations avec ceux que nous aimons. Pour commenter l'évangile de ce dimanche (Lc 14, 25-33), Béatrice Soltner reçoit James Woody, pasteur de l'Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Montpellier.
Dans les Évangiles Jésus est invité à déjeuner à plusieurs reprises chez des personnes qu’il rencontre sur sa route. Ce dimanche, c’est la porte d’un notable qui s’ouvre pour le recevoir. Une invitation non dénuée d’arrière-pensées puisque l'hôte de Jésus, un pharisien, veut le mettre à l’épreuve au sujet du shabbat. Jésus profitera de ce repas pour enseigner ceux qui l’entourent sur le thème de l'humilité et de l’importance du don sans retour. Pour commenter l'évangile de Luc (chapitre 14, versets 1 à 14), Béatrice Soltner reçoit Anne Faisandier, pasteure de l'Église protestante unie de France à Marseille.
"Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite", dit le Christ dans l'Évangile de ce dimanche. Jésus nous invite à nous alléger de tout ce qui est inutile, à nous débarrasser du superflu. C'est là un grand thème de toute vie spirituelle, dans toutes les religions. Reste à savoir ce qui est inutile et superflu... Explications d'Anne Soupa, bibliste.
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