Peu de nos contemporains connaissent les Évangiles. Ils n'y sont pas hostiles mais ils n'ont plus d'occasion d'y avoir accès. C'est partant de ce constat que, avec l'éclairage d'un bibliste, Béatrice Soltner propose chaque semaine un texte d'Évangile pour qu'il soit entendu (ou réentendu), pour en savourer la nouveauté et faire l'expérience que - si incroyable que ce soit à l'heure de l'instantanéité - cette parole écrite il y a plus de 2.000 ans nous rejoint toujours au plus profond.
Ne pas être reconnu pour qui on est vraiment, c’est une souffrance que nous avons tous expérimentée dans notre vie. Et Jésus ne fait pas exception à la règle puisque les évangiles nous racontent comment les autorités religieuses de l’époque l’ont rejeté. Et, plus douloureux encore, combien les gens de sa propre ville l’ont quasiment ignoré. Nul n’est prophète en son pays : c’est Jésus lui-même qui l’affirme dans l’évangile de ce dimanche, alors qu’il est de passage à Nazareth. Commentaires du Père Michel Quesnel, oratorien, exégète et théologien.
Ce dimanche, la liturgie nous propose d'ouvrir l'évangile de Marc pour lire un récit haut en couleur teinté de fortes émotions. Une double guérison qui va permettre à deux femmes de reprendre pied dans leur propre existence. Commentaires d'Anne Lécu, religieuse dominicaine et médecin en milieu carcéral.
Que faire quand tout semble perdu ? Quand le sol se dérobe sous nos pieds, nous projetant dans un sentiment d'extrême solitude ? L'évangile de ce dimanche met en scène cette terreur qui peut tous nous gagner. On y voit des disciples qui crient vers Jésus, un Jésus qui rabroue la mer avec, au final, une issue apaisée. Commentaires du Père Sébastien Antoni, prêtre et religieux assomptionniste.
La terre, la graine, la brassée des gerbes de blé mais aussi les branches du moutardier et les oiseaux du ciel... L'évangile de ce dimanche nous invite au jardin. Jésus, s'inspirant de la campagne qu'il connaît pour l'avoir traversée de long en large, propose deux paraboles à ses auditeurs. Deux courtes histoires pour évoquer le Royaume, ce fameux règne de Dieu dont ses interlocuteurs voudraient bien enfin voir la couleur. Commentaires de l'écrivaine Marie-Laure Choplin.
Rien de plus simple qu'un morceau de pain et qu'un verre de vin partagé entre amis. Ce geste domestique a été choisi par Jésus pour signifier l'extraordinaire. "Ceci est mon corps" : sans tambour ni trompette, voici que celui qui a tout donné aux siens leur offre qui il est, afin qu'ils puissent demeurer en lui. La scène décrite dans l'évangile de ce dimanche semble banale et pourtant elle signifie l'immense d'un amour qui se sache pour se dire en nos propres corps fragiles. Commentaires de Régine Maire, bibliste.
Ce dimanche, les chrétiens célèbrent la fête de la Pentecôte et c’est l’évangile de Jean qui est proposé à la méditation de chacun. Le plus spirituel des évangélistes nous offre de très profondes paroles, celles que Jésus adresse à ses amis juste avant sa Passion. Dans un désir de les soutenir et de les conforter, Jésus leur promet une aide pour avancer, un défenseur pour faire face au mensonge mais aussi le souffle d’un amour indestructible. Commentaires du Père Michel Kobik, prêtre jésuite du centre spirituel du Châtelard, à Francheville, près de Lyon.
Dans les évangiles synoptiques nous voyons à plusieurs reprises Jésus se retirer dans un endroit désert pour prier Dieu. Dans l'évangile de Jean, que nous lisons ce dimanche, c'est comme si nous rentrions dans l'intimité de cette relation d'amour en écoutant les mots mêmes que Jésus adresse à son Père. Jésus parle à Celui qui l'a envoyé pour lui confier ses amis disciples, qui, comme lui, ont besoin de sa force et de son souffle pour traverser le tragique de l'existence. Pour parler de cette grande prière qui prend en elle l'humanité tout entière, Béatrice Soltner reçoit Jean-Pierre Lémonon, prêtre du diocèse de Valence, bibliste et historien.
"All you need is love", chantaient les Beatles. L'amour, tout le monde en parle, tout le monde le cherche. Mais que peut-on en dire puisque ce mot recouvre tant et tant de malentendus ? Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus apporte sa propre note dans ce concert de définitions. Commentaires de la bibliste Anne Soupa.
Quoi de plus beau symbole que la vigne pour signifier la vie qui circule du cep au sarment ! La vigne, qu'il faut soigner et régulièrement élaguer pour la fortifier. C'est cette image hautement biblique que Jean nous propose dans l'évangile de ce dimanche. Commentaires de Sœur Anne Lécu, religieuse dominicaine et médecin en milieu carcéral.
Des brebis, un bon et un méchant berger, un loup... Nous ne sommes pourtant pas dans un conte pour enfants ! Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus utilise des images pour parler à ceux qui ne cessent de le traquer. L'évangéliste Jean qui raconte la scène veut nous faire comprendre avec quel soin Jésus vient accompagner ceux qui acceptent de lui faire confiance. Il montre que son engagement est indéfectible, puisque Jésus est prêt à tout donner pour que l’autre vive. Commentaires du pasteur James Woody, de l’Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Montpellier.
Il faut du temps pour entrer dans l’intelligence d’un aussi grand mystère que représente la résurrection de Jésus. Prenant en compte cette réalité la liturgie nous offre la possibilité de revisiter, durant tout le temps pascal, les traces de cet inouï dans les évangiles. Ce dimanche, c’est Luc qui nous relate un moment à la fois chaleureux, joyeux et domestique où Jésus relevé d’entre les morts, vient manger un morceau chez ses amis. Mais c’est aussi un moment d’immense étonnement de la part de disciples qui n’en reviennent pas. Commentaires de Patrick Laudet, diacre perdant du diocèse de Lyon.
"Si l'on me démontrait avec certitude que Jésus a vraiment existé, si je possédais les preuves de sa résurrection, alors je pourrais davantage croire à cette histoire incroyable que racontent les évangiles..." Il n'est pas rare d'entendre ce type d'arguments chez ceux et celles qui parlent du christianisme. Les chrétiens eux-mêmes peuvent se dire que cela aurait été nettement plus facile pour eux s'ils avaient physiquement côtoyé Jésus, que les disciples avaient bien de la chance aux premières loges au matin de Pâques. Et si cette question était dans la tête des tout premiers acteurs de l'époque ? C'est en tout cas ce qui ressort de l'évangile de ce dimanche. Explications de James Woody, pasteur de l'Église protestante unie de France à Montpelllier.
L'évangile de ce dimanche de Pâques évoque la résurrection de Jésus, événement fondateur pour les chrétiens. Pourtant, la fin de la belle histoire du rabbi de Nazareth était mal partie. Lui qui avait dû endurer le supplice de la Passion, de la crucifixion, avant de mourir et d'être mis au tombeau, était la victime d'un drame parmi dans d'autres. Avec le temps, la mémoire de ce Jésus se serait peut-être effacée mais l'inouï de la résurrection a bouleversé l'histoire des Hommes. C'est en tout cas ce dont témoignent les rédacteurs des évangiles. Ce dimanche, nous regardons ce qu'en dit l'évangéliste Jean, commenté par Élisabeth Parmentier, pasteure de l'Église luthérienne d'Alsace-Lorraine.
Alors que les chrétiens entrent dans la grande semaine, la Semaine sainte, dans les églises et dans les temples, on lit ce dimanche le récit de la Passion de Jésus. Et l'évangile du jour, celui des Rameaux, raconte comment Jésus fait son entrée à Jérusalem. Une entrée à dos d'âne avec une haie d'honneur sur son passage. Commentaires de Frère Franck Dubois, dominicain à Strasbourg.
Dans l'évangile du cinquième dimanche de Carême, Jésus regarde la croix en face. Malgré son effroi d'homme qui sait ce que souffrir veut dire, il choisit librement de suivre la voie du don en serviteur. Car mieux vaut perdre sa vie pour porter du fruit que de la préserver et mourir pour de bon, seul, coupé de soi et des autres. Commentaires de Pierre Reversat, pasteur de l'Église protestante unie de France à Saint-Agrève (Ardèche).
L'évangile de ce dimanche est une invitation à repenser la façon dont nous imaginons Dieu, sa présence au monde et son jugement. À travers l'échange que Jésus engage avec le religieux Nicodème, nos croyances, nos idées toutes faites, ce que nous avons cru comprendre de la foi sont ébranlés par une parole tranchante, libérante. Une parole vraie qui vient nous arracher à la peur. Une voix amie, qui nous invite à recevoir la vie, qui que nous soyons, quoi que nous ayons fait, cette vie en abondance offerte à ceux qui font confiance. Commentaires de Myriam Tonus, théologienne et laïque dominicaine.
Jésus, un fouet à la main, opère un grand ménage sur l'esplanade du temple de Jérusalem. La scène que relate l'évangile de Jean, en ce troisième dimanche de Carême, n'a pas pu passer inaperçue ! Nous y voyons un homme qui s'engage tout entier pour bouleverser les habitudes et interroge le train-train religieux de son époque, avec son lot de rituels et de sacrifices. La sainte colère de Jésus vient surtout nous apprendre que la relation à Dieu ne se monnaie pas, que sa présence est gratuite, là où nous-sommes. Et Jésus ira encore plus loin en affirmant que lui-même est la maison où le Père est présent, que ce temple intérieur est indestructible, nous invitant lui-même à l'y retrouver. Commentaires de Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.
L'Évangile que nous lisons en ce deuxième dimanche de Carême est une théophanie, c'est-à-dire une manifestation de Dieu. Nul doute que Marc s'est inspiré du Livre de l'Exode, où Moïse, ayant gravi les pentes du mont Horeb, a vu brûler un buisson qui ne se consumait pas. Comme dans ce passage du Buisson ardent, la scène de la Transfiguration se passe sur une montagne. Dans ce récit, on voit Jésus devenir plus blanc que neige, s'entretenir avec Élie et Moïse, être appelé "Fils bien-aimé" devant trois de ses disciples éblouis par l'événement. Que nous enseigne cet évangile ? Réponses de Sœur Anne Lécu, religieuse dominicaine.
La tentation de Jésus au désert, c’est le thème de l’évangile de ce dimanche. Il est développé avec force détails dans les évangiles de Luc et Mathieu. Cette année, c’est Marc qui relate l’événement et il n’est pas très loquace ! On apprend juste que Jésus part précipitamment au désert et qu’il va vivre comme un ermite entouré de bêtes sauvages et d’anges. Pour en parler, Béatrice Soltner reçoit le pasteur James Woody, pasteur de l’Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Montpellier.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !