Jeunes de la "génération climat", Alexandre Poidatz et Stacy Algrain livrent en alternance, chaque semaine, leur regard sur l'écologie et leurs clés pour changer le monde.
Aujourd’hui la réalité rattrape l’économie et le privilège d’avoir pour seule boussole le chiffre d’affaires est désormais révolu. Si on veut assurer l’habitabilité de la planète, ce n’est plus le marché et la startup nation qui doivent juger la légitimité des entreprises, mais une mesure objective de leur impact mis en perspective avec les bouleversement qui arrivent. Place à la complexité, si on ne veut pas se perdre et retrouver du sens nous dit Féris Barkat.
En 1974 déjà, René Dumont, premier candidat écologiste à une élection présidentielle en France, alertait: "nous allons bientôt manquer d'eau. Son interventions avait suscité des moqueries. De quoi être en colère 50 ans plus tard dit François Mandil.
Après l'action d'une jeune militante pour le climat à Roland-Garros, Adrien Louandre nous invite à réfléchir à notre inaction climatique collective en dépit de l'urgence. Fustigeant les politiques qui n'agissent pas "pour ne pas bouleverser les intérêts économiques de Total et consorts", il se demande qui sont les vrais adultes.
François Mandil invite à inventer un nouveau monde où la vitesse, la puissance, la force, la domination, l’individualisme ne seraient plus des valeurs positives. Ou au contraire, le calme, la coopération, l’entraide, la fragilité, l’attention aux autres deviendraient des valeurs centrales, permettant ainsi au vélo et à toutes les mobilités alternatives à la voiture, de se généraliser.
Pour parler d'écologie, comme en tout, le langage permet d’affiner la réflexion, de développer l’esprit critique, d’élever les consciences. Ouvrons les dictionnaires, changeons nos mots, pour changer les cœurs et les esprits pour sortir de cette misère qui nous fait oublier que, résidents de la planète Terre, nous sommes tous membres d’une même famille, d’une même communauté de destin avec tout le Vivant. “Mal nommer les choses, jugeait Camus, c'est ajouter au malheur du monde. Ne pas nommer les choses, c'est nier notre humanité”.
"L'écologie est une libération, une chance nécessaire, changements climatiques ou pas, effondrement de la biodiversité ou pas. Réduire sa consommation, ralentir, prendre soin de ses voisins et voisines, profiter des couchers de soleil et du chant des oiseaux, manger sainement, se libérer de la consommation, vivre dans un monde de justice et de paix… C’est une chance immense."
Dans notre monde et dans nos vies, la nuit de la douleur, de la violence, du doute, du vide prennent souvent le pas. Et pourtant, nous dit Adrien Louandre, en un poème de foi "c'est lorsque la nuit est profonde que les étoiles brillent".
Se projeter, imaginer un monde différent: pour François Mandil, c'est ce que devrait permettre une campagne électorale. "Alors qu’il s’agit des deux sujets monstrueux, monumentaux, vitaux, nous ne parlons pas du tout assez du climat et de l’effondrement de la biodiversité, parce que nous n’arrivons pas à donner envie".
La cinquième limite planétaire - celle de la pollution chimique- a été dépassée. Un nouveau marqueur de l'urgence écologique... un de plus pour Adrien Louandre qui se demande à quoi cela sert d'alerter encore et toujours.
Après des décennies de mobilisation des écologistes, la réalité climatique rattrape aujourd’hui les organisateurs des grands évènements sportifs. Mais nous avons besoin de spectacles et de divertissements, nous avons besoin de héros et d’héroïnes … et nous avons besoin de faire du sport. Et il n’y a sans doute que le sport qui soit capable de réunir autant de monde autour d’une même histoire, qui procure de grands moments de communion, de fête collective.
"L’imagination est une forêt qui pousse petit à petit. La France des Droits de l’Homme s’est faite sur la confiance en elle-même, sur son rêve humaniste : là est son identité. Notre chère France est fondée sur l’imagination, pas sur la fabulation."
Ecrire, c'est lutter pour la vie, pour notre vie mais aussi pour notre survie en tant que civilisation. L’écologie a besoin de vivants. Elle a besoin de héros. Elle a besoin de récits. Elle a besoin de se plonger dans de longues réflexions nourrissantes.
"Nous maltraitons des centaines de vies, nous nous asseyons sur les conventions internationales" dénonce François Mandil à propos de la façon dont la France traite les personnes migrantes. Pourquoi? "Pour des postures électoralistes".
Pour Adrien Louandre, la finance actuelle tue, car elle est au service des intérêts d’un petit nombre. Et il faut changer très vite le système, de gré ou de force.
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