Peu de nos contemporains connaissent les Évangiles. Ils n'y sont pas hostiles mais ils n'ont plus d'occasion d'y avoir accès. C'est partant de ce constat que, avec l'éclairage d'un bibliste, Béatrice Soltner propose chaque semaine un texte d'Évangile pour qu'il soit entendu (ou réentendu), pour en savourer la nouveauté et faire l'expérience que - si incroyable que ce soit à l'heure de l'instantanéité - cette parole écrite il y a plus de 2.000 ans nous rejoint toujours au plus profond.
Jésus envoie ses disciples comme des agneaux au milieu des loups avec pour seul bagage la paix du Christ à offrir en partage. Une mission qui rend heureux ceux qui osent se lancer...
Et si le fait de partager le peu que l'on a permettait de faire jaillir l'abondance ? Dans l'Évangile de ce dimanche, le don n'est pas synonyme de soustraction mais de multiplication. Et c'est Jésus qui offre cette étrange leçon de calcul, dans laquelle moins égale plus. Un retournement qui vient balayer toutes nos certitudes et nos croyances... Le récit des cinq pains et des deux poissons, proposé par l'évangéliste Luc (chapitre 9 versets 11 à 17), est commenté par la bibliste Régine Maire.
Le jour de la Pentecôte, les chrétiens célèbrent le don de l'Esprit saint que Dieu envoie sur les apôtres réunis à Jérusalem, 50 jours après la résurrection de Jésus. L'évangéliste Luc raconte cet épisode dans le Livre des Actes des apôtres. Il y question d'un grand vent, de langues de feu et d'un concert de louanges polyglotte. Ce dimanche de Pentecôte, c'est l'évangile de Jean (chapitre 14, versets 15 à 16 et 23 à 26) qui est lu dans les églises et les temples, car Jésus y annonce justement l'envoi d'un défenseur qui viendra épauler ses amis une fois que lui sera remonté vers son Père. Explications de Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
"Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi", dit Jésus. Celles et ceux qui ont fait l'expérience de se sentir accordés à eux-mêmes, aux autres, à la création, dans un lien ajusté et paisible, savent combien ces moments sont précieux. L'unité intérieure vécue devient contagieuse. Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus vient offrir à qui veut bien l'entendre, la clé de cette unité intérieure. Il s'agit d'un amour qui nous précède, donné gratuitement à toute personne. Amour qui coule du cœur d'un Dieu qui n'est pas solitaire. Explications de la pasteure Nicole Fabre, de l'Église protestante unie de France.
L'Évangile de ce dimanche évoque un moment fort empreint d’une grande intimité. Jésus délivre son testament spirituel à ses disciples avant sa Passion. Ce texte nous aide à envisager la foi non pas comme appartenant au seul domaine de l'intelligence. Mais plutôt comme une façon de se laisser tout entier habiter par Dieu. Explications d'Antoine Nouis, écrivain et théologien protestant.
"Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. " (Jn 13, 34) Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus offre à ses disciples une parole forte, engageante, exigeante. L'amour a été la ligne de conduite de cet homme de Galilée qu’ils ont suivi pour mettre leurs pas dans les siens. Au soir de sa vie terrestre, les disciples perçoivent jusqu’où peut aller le don de ce rabbi à travers le geste du lavement des pieds. Aimer comme lui aime, n’est-ce pas folie ? Folle utopie ? Explications de Gérard Billon, prêtre du diocèse de Luçon , bibliste, président de l'Alliance biblique française.
Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus utilise la symbolique paysanne pour parler de son rôle de guide dans la vie spirituelle. Reprenant l’image du berger et des brebis, il tente de faire comprendre à ceux qui l’écoutent qu'il est venu dans le monde comme rassembleur pour aider ceux et celles qui désirent orienter leur existence vers la vraie vie. Jésus ne s’autoproclame pas berger, comme le font certains gourous. Mais il se reçoit d’un Père et c’est cette union réciproque qui donne à son enseignement un rayonnement si particulier, même si autour de lui nombreux sont ceux qui crient au blasphème. Explications de Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.
Dans l'Évangile de ce dimanche (Jn 21, 1-19) l'histoire se passe après la Résurrection. La petite troupe des disciples, originaire de Galilée, est revenue au pays après les événements dramatiques qui ont secoué Jérusalem et la crucifixion de leur maître. Pierre, Jacques, Jean, ceux qui, les premiers, avaient tout plaqué pour suivre le rabbi de Nazareth, ont le cœur lourd en ressortant leur bateau. C'est à ce moment précis que le Ressuscité se manifeste à eux. Explications d'Arnaud Alibert, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption, aumônier des étudiants à l'université catholique de Lyon.
L’Évangile du dimanche de Pâques évoque la Résurrection de Jésus, événement fondateur pour les chrétiens. Dans une mise en scène hyper sobre, sans spectaculaire ni merveilleux, l'évangéliste Jean raconte ce qu'a vu Marie-Madeleine : un tombeau vide, l'absence du corps de Jésus. C'est tout l'inouï de la Résurrection qui est raconté ici. Explications d'Élisabeth Parmentier, pasteure luthérienne et théologienne.
Lors du dimanche des Rameaux, les chrétiens célèbrent l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Le Christ y est décrit comme un humble roi. Un roi des pauvres qui suscite une espérance folle... Explications du Père Jacques Nieuviarts, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
Le doigt accusateur d’une meute haineuse, une femme apeurée et écrasée, un homme qui s’abaisse avec pudeur et qui va faire surgir la liberté : ce sont les acteurs de l'une des plus belles scènes de la vie de Jésus. On parle du récit de la femme adultère mais on pourrait plutôt dire qu'il s'agit de l'histoire de la femme libérée, pardonnée et déliée.
La scène se déroule dans l'Évangile de Jean (Jn 8, 1-11), lorsque des pharisiens amènent à Jésus une femme surprise en situation d'adultère. Jésus va renvoyer les accusateurs de la femme à leur propre conscience avant de libérer celle qui n'aura été que l'instrument d'un piège sournois.
Dans l'Évangile de ce dimanche (Lc 15, 1-3, 11-32), Jésus utilise une parabole familiale pour nous faire comprendre que le pardon du Père est absolu. C’est l’histoire d’un fils qui revendique le droit de partir avec l’argent du père, d’un père qui ne se lasse pas de l’attendre, d’un frère jaloux, et d’une fête où l’on tue le veau gras. La page d’Évangile qui est proposé aux chrétiens pour le quatrième dimanche de Carême est l'une des scènes les plus connues et les plus commentées du christianisme. La parabole dite "du fils prodigue" est un joyau qui permet de méditer sur les questions du don, du péché, de la jalousie et de la joie. Explications de Marie-Reine Mezzarobba.
"Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter ça ?" C’est le genre de pensée qui peut surgir en nous quand il nous arrive malheur. Face au mal, celui qui nous frappe de plein fouet, celui qui s’abat sur l’innocent, nous avons tendance à chercher un coupable, un responsable qui viendrait mettre un peu d’ordre dans le désordre. Pourquoi le mal ? Cette question vieille comme le monde traverse l'Évangile de ce dimanche (Lc 13, 1-9). Explications du pasteur Antoine Nouis.
Qu’il est souvent difficile de résister à la tentation ! Une expérience humaine que nous traversons tous un jour ou l’autre. Dans l'Évangile de ce dimanche, premier dimanche de Carême, l’homme Jésus est tenté par le diable mais il refuse de se laisser prendre dans ses filets. La scène se déroule au désert à l’orée de sa vie publique, alors que le Christ vient de recevoir la force de l’Esprit saint, après son baptême. Une mise à l’épreuve dont il sortira vainqueur et qui inaugure sa façon même d’être au monde, à la fois humble et forte. Explications du Frère Dominique Collin, dominicain.
Une poutre, un brin de paille, des arbres bons et pourris, des figues qui poussent sur des épines et des ronces qui portent du raisin. L’Évangile de ce dimanche fourmille d’images percutantes choisies par Jésus pour enseigner ses disciples au sujet de l’agir humain. Ce qu’il voudrait nous faire comprendre, c’est que la bonté devrait fonder nos pensées, nos paroles et nos actes. Explications du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l’Assomption.
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